Voir mes enfants s’aimer me fait chavirer.
C’est mon petit couple; ma fille de 5 ans et mon fils de 8 ans.
Ils sont à peine plus hauts que 10 et 12 pommes, mais déjà, ils sont capables d’un amour sincère et réciproque.
Mon grand, Javier, avait un lien indéniable avec sa sœur, avant même qu’elle ne se pointe le bout du nez. Ce qu’il adorait me crémer l’énorme bédaine, tout en lui chantant ses comptines préférées ou en riant quand elle donnait des coups de pieds furtifs.
Il avait si hâte de lui voir la petite bette, comme il le disait souvent!
Elle est née, à la fin de l’été, je n’oublierai jamais le regard attristé qu’il a eu lorsque je lui ai annoncé qu’il ne pourrait pas la voir tout de suite…
Ma petite princesse Soléa a eu des difficultés dans son premier mois de naissance et elle est restée 30 jours à Ste-Justine. Mon garçon n’avait malheureusement pas accès à sa chambre et a dû prendre son mal en patience.
Leur rencontre officielle n’en a été que plus merveilleuse et touchante…
Il avait pris l’habitude de sentir les vêtements que je ramenais d’elle, tous les soirs…il regardait les photos que j’avais prises dans la journée et il se collait sur ses petits bouts de tissus, comme un naufragé s’accroche à une bouée.
Il l’adorait instinctivement et passionnément, sa petite sœur.
Le jour J est finalement venu…
Au moment, où j’ai posé la coquille devant lui, à l’instant où il a vu un minuscule petit être emmitouflé, qui le fixait aussi, il s’est écrié; « Mamaaaaan, c’est elle, cela sent Soléa, c’est ELLE!!! »
J’ai alors ressenti la plus belle sensation qui soit, la fratrie, pure et simple.
Ce qu’ils étaient beaux ensembles.
Il lui tenait les bajoues tendrement, la regardait comme si elle incarnait la galaxie entière, plus rien n’existait dans ce laps de temps…
Seulement lui et elle.
Son regard vitreux, empreint d’affection et de fierté de grand frère fût une telle bénédiction après les tempêtes que nous avions vécues en famille, durant la dernière année. Tu peux en apprendre plus en lisant mon article sur le deuil périnatal en cliquant ICI.
Javier et Soléa sont inséparables.
C’était inscrit dans le ciel que ces deux-là étaient faits l’un pour l’autre.
Mon fils ne la lâchait jamais. Il la bécotait, la collait, lui caressait les joues…
je devais presque émettre une interdiction de s’en approcher tellement il était scotché à sa sœurette adorée.
Et elle…Soléa a grandi avec lui à ses côtés.
Toujours si attentionné, à l’aider, à la divertir, à la faire rire aux éclats.
Son regard à elle, en était un admiratif et contemplatif.
Elle est sa fan numéro 1!
À ses yeux, son frère est son phare.
Dernièrement, Javier était absent une fin de semaine et Soléa m’a spécifiquement demandé de porter une belle robe pour son « retour » parce que je précise; « Je veux qu’il me trouve belle quand il va me revoir! »
Hahahaha!
Tandis que lui, il se fait toujours un plaisir de demander un suçon ou une balloune d’extra pour sa petite sœur lorsque qu’il s’en fait offrir à l’épicerie!
(Malgré qu’elle ne soit pas avec nous à ce moment)
Oui, j’ai des enfants très quétaines entre eux…
Et je ne m’en plains surtout pas.
Quelquefois, ils ont envie de s’étrangler pour une histoire de manette de télévision ou parce qu’un des deux voulait un câlin et que l’autre n’en voulait pas, mais dès que je les envoie dans leur chambre respective, tout d’un coup, l’amour refait surface.
J’en profite, tout bonnement.
En souhaitant que cette belle relation dure le plus longtemps possible…
Car je sais bien, que leurs âges, leurs sexes, leurs intérêts et leurs caractères viendront peut-être, un jour, ternir un peu cette idylle fraternelle.
Les souvenirs resteront. Les nombreuses photos aussi.
Témoins de ce lien qui les relie, qui les anime.
Et quand ils seront des adultes, je leur rappellerai leurs plus cocasses et gênants instants de frère et sœur…