Ma relation avec la mort

J’ai jamais vraiment compris la mort.

Chaque fois que j’apprends un décès, je le réalise fortement pendant deux minutes, pour ensuite ne rien comprendre et ne pas être capable d’analyser que cette personne n’est plus là.

J’ai 31 ans et j’ai appris beaucoup de décès dans les dernières années. Malheureusement, très peu sont des décès à cause de la vieillesse.

Accident d’auto, suicide, overdose, tiré par balle…

C’est encore plus absurde pour moi quand ce sont des décès brutaux comme ça.

Non seulement, je dois réaliser que cette personne n’est plus là, ne sera plus jamais là, mais je me mets à la place de cette personne que j’ai bien connue qui a souffert avant de décéder. Et ça, c’est dur à réaliser aussi. 

Je souligne le décès de Mike Bossy et Guy Lafleur. Deux départs douloureux.

La mort, c’est aussi de perdre des hommes forts. Des femmes formidables. Des légendes, des humains qui nous ont apporté du bien. Et se dire que tout ça n’existe plus. 

J’essaie de trouver des moyens pour améliorer ma relation avec la mort, je ne suis pas capable de changer : mon cerveau a de la difficulté à le réaliser alors ça se reflète dans mon visage chaque fois que j’y repense.

Le pire dans tout ça, c’est que plus on vieillit, plus les gens nous quittent. Alors les pertes que j’ai vécues du haut de mes 31 ans ne sont qu’un faible pourcentage de ce que je vais vivre durant ma vie. 

Je sais qu’on finit toujours par s’y faire, on finit par retrouver nos repères même si ce n’est pas facile à faire.

Je pense à vous là-haut, j’espère qu’on va s’revoir, je garde espoir.