C’est un euphémisme de dire qu’il était dont attendu ce deuxième roman d’Elisabeth Massicolli. Je crois que j’espère la suite du livre La bouche pleine (dont j’ai fait la critique ICI) depuis la première seconde où j’en ai terminé la lecture. Primadonna est arrivé près de 3 ans après et pourtant, je suis replongée dans le quotidien de Camille aussi vite que si je l’avais quitté la veille.
Il faut dire que le premier tome se terminait sur un punch digne d’une bonne série Netflix et qu’il m’a créé une solide dépendance pour la plume d’Elisabeth. J’avais déjà lu la plupart de ses articles dans les magazines féminins québécois (que je consomme sans modération) et sur son blogue personnel, mais ses romans sont de véritables petits bijoux qu’on chérit longtemps après leur lecture.
Suivre Elisabeth sur Instagram, c’est aussi mon petit plaisir quotidien. Tout d’abord parce que ses stories sont divertissantes, que ses mots sont captivants (quoique parfois écrit un peu petit hihi), mais aussi parce qu’elle ne parle jamais pour ne rien dire. Elle partage son point de vue sur plusieurs enjeux de société, elle me fait réfléchir sur divers sujets et elle a une manière désinvolte, mais engagée de démocratiser plusieurs tabous. Ajoutez à ça des bribes et des images de son quotidien en Italie, où elle est de retour après un bref retour au bercail au début de la pandémie, et vous avez une idée de qui se cache un peu derrière le personnage de Camille.
Résumé du livre
Camille, Montréalaise récemment expatriée à Rome, navigue dans les eaux houleuses de ses relations fragiles et de ses réflexions qui filent à cent milles à l’heure. Le cœur presque léger, elle explore l’ailleurs pour voir si elle y est et tente de se défaire du bagage compliqué qu’elle a traîné avec elle jusque dans la chaleur italienne.
Mon appréciation
Bien que le personnage soit fictif, il est difficile de ne pas y voir de parallèles avec son autrice. Je suis Elisabeth depuis assez longtemps pour savoir qu’elle s’est beaucoup inspirée de sa propre personnalité pour donner vie à Camille. J’ai même reconnu quelques traits de ses amis parmi les personnages secondaires. C’est d’ailleurs amusant de s’interroger sur quels sont les faits réels et ceux qui sont fictifs. J’adore la plume d’Elisabeth et encore à la suite de ma lecture de ce second tome. Elle réussit à nous accrocher à chaque paragraphe et j’aurais certainement pu lire son livre en quelques heures à peine. C’est d’ailleurs ma seule déception, j’en aurais pris plus! Plus de chapitres ou au moins plus de tomes, puisqu’Elisabeth a bien mentionné que Primadonna serait le dernier opus des aventures de Camille. J’espère que le succès obtenu par celui-ci lui donnera envie de la ramener afin de lui faire vivre d’autres péripéties.
Elisabeth écrit comme elle parle. C’est direct, puissant avec une twist d’humour pas piquée des vers et une touche de franglais propre à sa génération. J’aime tellement sa manière de décrire les choses, très collée sur la réalité. Sans fla fla, cru et criant de vérité. Elle dépeint de manière réaliste toute la complexité des relations amoureuses, mais aussi des relations en générales dans notre société actuelle. On a tour à tour envie de prendre Camille dans nos bras et de la secouer un peu. Ça fait du bien de plonger dans un livre qui te fait à la fois voyager, réfléchir et qui te permet de passer un beau moment de lecture.
J’espère maintenant qu’Elisabeth planchera sur de nouvelles histoires et qu’on pourra la relire dans un avenir pas trop lointain parce que c’est définitivement une autrice de talent que j’apprécie beaucoup.
Merci pour ce moment lecture Elisabeth et aux éditions Québec Amérique pour la copie de presse.