D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu horreur de l’automne.
Pour moi, ça signifiait le retour à l’école, les journées qui raccourcissent et surtout, la fin de ma saison préférée : l’été. Par la suite, lorsque je suis devenue éducatrice, l’automne voulait dire nouveau groupe, nouvelle routine, nouveaux comportements à déchiffrer, l’impression de repartir au point de départ et de recommencer à zéro.
Je n’aime pas les épices d’automne, ni l’Halloween. Je n’aime pas le frisson qui traverse mon corps le matin quand j’entre dans ma voiture. T’sais quand la rosée s’installe dans tes vitres et que ton souffle laisse une trace dans l’air?
Pour plusieurs, c’est leur saison préférée. J’ai jamais compris pourquoi. Mais depuis environ 3 ans, je commence tranquillement à aimer l’automne. Je dis bien tranquillement. Je n’aime toujours pas les épices d’automne, ni l’Halloween, mais j’apprends à aimer la brume dans les arbres qui donne un effet spooky. Je suis toujours triste de faire le deuil de mes robes d’été, mais comme j’ai aussi une passion pour les chandails de laine, je suis quand même contente de les retrouver.
Avant, mon fils jouait au baseball et j’adorais aller le voir jouer. C’était un de mes bonheurs de l’été. Il a délaissé ce sport pour le football, et c’est devenu une vraie passion pour lui comme pour moi. Chaque automne, j’ai un plaisir fou à le suivre de terrains en terrains pour le voir s’amuser et donner le meilleur de lui-même. J’anticipe déjà la peine que j’aurai quand il accrochera ses crampons.
L’automne, c’est le retour des soupers de fondue et des téléromans. Ça m’aide un peu plus à accepter le fait qu’il fera bientôt noir à 16h. Les bonbons d’Halloween qu’on mange à toute heure du jour. Les thés glacés qui font place aux chocolats chauds. Les chapeaux d’été qui laissent place aux casquettes, et surtout aux tuques que j’affectionne particulièrement.
Dans le fond, j’apprends surtout à aimer l’automne parce qu’il revient inlassablement chaque année. Au lieu de le détester comme je le fais depuis toujours, je me dis que si je commencer à l’apprécier, il passera sans doute plus vite.
Logique, non?