ghostes

Tu me ghostes, donc tu m’aimes?

C’est arrivé à toutes.

Un soir, on passe la soirée avec lui, on parle de tout et de rien, il rit à nos blagues, nous envoie un « Bonne nuit babe xx »… et puis pouf. Plus rien. Pas un texto, pas un signal de vie. Le gars s’évapore comme s’il avait été enlevé par des extraterrestres.

Et là, on se retrouve à relire les messages, à vérifier s’il est mort (honnêtement, pour moi c’est la seule raison valable pour une disparition soudaine), à demander à nos amis d’analyser le tout, et à se demander : qu’est-ce que j’ai fait de mal?

Bienvenue dans l’ère du ghosting

Le ghosting, c’est quoi? C’est un phénomène aussi courant qu’une invitation à Netflix & Chill.

Selon une étude publiée par Psychology Today, environ 80 % des jeunes adultes (18-30 ans) ont déjà ghosté quelqu’un… ou se sont fait ghoster. Et oui, les femmes ghostent aussi, mais les hommes ont tendance à le faire plus fréquemment lorsqu’il s’agit de mettre fin à une relation naissante ou d’éviter une discussion sérieuse.

Le ghosting, c’est simple : au lieu de dire «Je ne suis plus intéressé», on disparaît. Pas de scène, pas d’explication, juste un silence radio glacial. Et si tu oses relancer avec un simple «Bonjour», tu passes immédiatement dans la catégorie désespérée (alors que t’essaies juste de savoir si t’as été jetée ou si son cell est tombé dans les toilettes).

Petit fun fact scientifique (parce que ce n’est pas juste toi qui dramatise) :

Quand on se fait ghoster, le cerveau réagit comme si on avait subi une douleur physique réelle. Les mêmes zones que celles activées par une blessure corporelle sont stimulées. Donc si tu as l’impression que ton cœur saigne comme si tu venais de te tordre la cheville émotionnelle? C’est littéralement vrai.

Le cousin sournois : le soft ghosting

Tu sais, celui qui like tes stories, mais ne répond jamais à tes messages? Celui qui te laisse en seen pendant deux jours, puis revient avec un « lol » hors contexte, sans jamais relancer la conversation? Celui qui était tellement disponible au début et la on dirait qu’il a la gestion du pays sur les épaules tellement il est occupé?

C’est ce qu’on appelle le soft ghosting :

Tu n’es pas complètement ignorée, mais tu es subtilement écartée. On ne te bloque pas. On ne te dit pas que c’est fini. On t’étouffe doucement sous un silence tiède et des interactions vides.

Et soyons honnêtes: parfois, c’est encore pire, parce que tu restes dans un espoir toxique, à te dire «Peut-être qu’il est juste vraiment occupé», alors qu’il est juste occupé à ne pas vouloir te répondre.

OK, mais… comment on guérit de s’être fait ghoster? Tu ne vas pas aimer la réponse, mais elle est simple : tu n’as rien à réparer en toi.

La personne qui ghost a pris la voie de la facilité. Pas toi.

Tu as été vulnérable, disponible, humaine. Ça mérite de la tendresse, pas de la honte.

Voici quelques conseils qui aident réellement :

  • Arrête de chercher une explication. Tu n’en auras pas. Et s’il revient un jour, ça ne sera sûrement pas pour ce que tu espères.
  • Fais du ménage numérique. Supprime la conversation, retire-le de tes abonnés, mute ses stories. Ce n’est pas puéril, c’est protecteur.
  • Parle-en à quelqu’un. Valider que tu as été blessée aide à ne pas minimiser l’impact. Parce que oui, c’est un vrai deuil, même si vous n’étiez pas en couple ou en fréquentation officielle.
  • Souviens-toi de ta valeur. Tu ne veux pas d’un partenaire qui ne sait même pas te dire « au revoir ». Tu mérites la clarté, la présence, la considération.
  • Et surtout : ne prends pas ça personnel. Le ghosting dit tout de l’autre personne et très peu de toi.

Et si on arrêtait de faire comme si c’était normal? Et si, au lieu de disparaître comme un lâche, on prenait 20 secondes pour dire :

« Hey, c’était vraiment cool de te connaître, mais je ne ressens pas l’envie de continuer. Je te souhaite le meilleur. »

C’est pas si difficile. Et ça fait de toi un être humain décent.

En attendant, je garde mes textos pour ceux qui répondent. Ceux qui ont le courage de rester. Et surtout, de parler.