Je vais très rarement sur Twitter. C’est le dernier réseau social que je pense à scroller et lorsque je m’y connecte, c’est souvent juste les soirs de galas télévisés ou pour savoir pourquoi Facebook et Instagram sont en panne. Mais parmi les tweets sur les robes des vedettes ou les prises de bec de Guy A. Lepage avec les spectateurs de Tout le monde en parle, je suis tombée sur la page de Léa Stréliski et je l’ai tout de suite aimée.
Je trouve ses réflexions drôles, son sens de la répartie aiguisé et je n’arrive pas à expliquer pourquoi, mais j’ai eu envie d’être son amie. J’avais l’impression que notre humour serait compatible et j’admirais secrètement sa plume et sa façon de manipuler les mots.
Si elle est peut-être un peu moins connue que sa sœur Alexandra, pianiste de renom qui a raflé quelques trophées lors du dernier Gala de l’Adisq, ce n’est qu’une question de temps avant que le nom de cette maman de trois enfants et étudiante à l’École de l’humour soit sur toutes les lèvres.
Quand j’ai vu qu’elle publiait un livre, j’ai tout de suite manifesté mon intérêt à le lire parce que j’étais convaincue que je ne pouvais pas être déçue. À moins d’avoir écrit le Guide de l’auto ou encore un livre sur les jeux vidéo, elle n’aurait pas pu passer à côté de me divertir et me donner envie de m’abreuver de ses mots.
Ce minuscule livre (il ne contient que 100 pages) est une vraie révélation du début jusqu’à la fin. J’aurais facilement pu le lire en moins d’une heure tellement j’ai été fasciné par son regard lucide sur le monde et surtout le portrait si véridique qu’elle dresse de notre société. Cette maman de trois enfants a quitté un emploi payant qui ne la satisfaisait plus pour se lancer en humour et tenter de faire rire les trentenaires fatigués, comme elle les appelle.
Je ne saurais trouver de meilleurs mots que ceux qu’on retrouve sur la quatrième de couverture pour te résumer son contenu.
Ce livre s’adresse aux essoufflés. À ceux qui ont tout essayé. Aux éreintés qui poursuivent le bonheur sans l’atteindre. Ceci n’est pas une recette, mais un portrait des temps qui courent et qui font du bien quand ils s’arrêtent. Un appel à une autre manière de vivre.
Son cheminement, qu’elle nous raconte tout au long du livre tout en prenant des détours pour nous parler d’hygiène mentale (j’adore l’expression!) et des prises de conscience que tous ces changements ont provoquées en elle est tellement honnête. J’ai été littéralement flabergastée par ses mots et surtout les échos qu’ils ont provoqués en moi. Honnêtement, il y a longtemps qu’une lecture n’est pas venue me chercher autant et je ne peux que te dire que ce livre doit absolument se retrouver sur ta table de chevet. Je t’invite aussi à le prêter ou mieux, l’offrir à quelqu’un qui t’est cher parce que ces mots méritent d’être partagés auprès d’un large auditoire.
Merci à Léa pour les petits de lecture que j’ai étirés le plus longtemps possible, les pistes de réflexion… Je n’ai pas fini de me questionner sur ma propre vie à la suite de ce petit, mais tout de même grand livre.