Une belle journée d’automne. Assez belle journée ; mon partenaire et moi, on avait une petite sortie de planifiée pour nos 4 ans. Musée, resto, promenade ; c’était ben cool.
Au retour à la maison, la journée est devenue plus sombre. Le 18 octobre sera désormais notre petite date spéciale, mais aussi celle de Marguerite. Marguerite, c’est mon chat de même pas 8 mois qu’on a retrouvée morte sous notre lit.
Désolée pour l’image que vous avez maintenant en tête… moi aussi, ça me revient parfois.
Marguerite sautait un repas de temps en temps, mais venait encore grignoter dans nos assiettes, dès qu’elle en avait l’occasion. Elle courrait au frigo, agile comme tout, dès qu’on ouvrait la porte.
Marguerite avait maigri, mais tellement rien d’alarmant. Je vous épargne les détails, mais on s’était dit qu’on l’amènerait au vétérinaire l’après-midi même, si jamais elle n’allait pas mieux. Mais à notre arrivée, il était déjà trop tard. On s’est sentis mal et on se sent encore mal, évidemment. En même temps, comment aurions-nous pu savoir? Elle allait avoir 8 mois, vraiment trop jeune. On ne s’y attendait certainement pas. C’était un choc et beaucoup d’incompréhension. On ne saura jamais vraiment non plus.
Je veux donc souligner le temps passé avec elle, les beaux moments, plutôt que d’avoir encore des remords.
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Marguerite a mis de la vie dans notre petit et joli appartement pendant presque 4 mois. C’est court, tellement plus court que ce qu’on pensait, évidemment. Avant qu’on l’adopte, elle avait déjà eu un accident et n’était pas censée remarcher. Et pourtant, elle courrait partout, sans difficulté. Toujours pleine d’énergie, elle amenait sa petite touche, bien à elle, à notre chez-nous. Chacun de nos chats a son petit caractère et Marguerite sera toujours cette aventurière.
Marguerite, c’était pour Marguerite et la bête féroce au pays de nulle part. Toi aussi, tu vas voir. ♪ ♫ Oui, oui, l’émission que j’aimais tant étant plus jeune. À la blague, on disait parfois qu’elle était plutôt une bête féroce que la petite fille toute douce. Parce qu’elle en bougeait de l’air. Parce qu’elle aimait tant se chamailler avec les autres chats, parce qu’elle n’avait peur de rien. On a tellement douté sur son nom, on a voulu le changer, mais voilà que finalement, ça lui allait.
Ça aura été quelques mois remplis de petits moments ; certains tout simplement cutes, d’autres plutôt drôles.
Des doux matins avec toi, mais des nuits plus agitées, où Tessa et toi courriez partout, où on entendait tout plein de nos choses tombées et où on espérait alors que rien ne se soit brisé.
Des premiers bains que tu n’as pas trop appréciés. Ces fameux moments où on arrivait à l’appartement et tu tentais systématiquement de sortir explorer. Où on devait donc te rattraper et te ramener à la maison.
Une promenade au parc, dans le sac à dos de transport, où tu as pu explorer Montréal en été. Tu as su doucement apprivoiser le parc et les bruits de la ville.
Tout plein de jolis souvenirs ; d’adorables photos aussi.
T’es parti beaucoup trop vite, certes. On ne s’y attendait pas. On croyait avoir plus de temps évidemment ; ta mort ne nous avait encore même pas traversé l’esprit. Et pourtant.
Ce n’est pas pour autant que je ne voudrai plus d’animaux. Nous n’avons pas non plus cherché à te remplacer rapidement. On a pris le temps de vivre ça. On prend encore le temps de s’y habituer.
Et je garderai un doux souvenir de cet été où nous t’avons accueillie, Marguerite.