Mon papa, c’est le Père Noël

Noël est une saison particulière.

On parle souvent de la magie de cette période de fin d’année, de cette féerie en suspens dans l’air, comme si cette poussière de neige avait la propriété de rendre les rêves à portée de main, même les souhaits les plus fous…

Pendant l’enfance, tout paraît possible.

Avec le temps, certains perdent pourtant les étincelles dans les yeux et oublient que l’essentiel de cette fête, c’est l’amour. Encore et toujours l’amour.

D’aussi loin que je me souvienne, mon père m’a aimée.

Des souvenirs de lui, j’en ai à la tonne. De vraies pelletées de bonheur comme celles qu’on attend impatiemment l’hiver, le nez collé à la fenêtre de la maison, notre respire créant de la buée sur la vitre, que l’on enlève du revers de notre toute petite main glacée, et les lumières colorées du sapin en guise de toile de fond.

Le sapin; celui que m’a offert mon père, celui qu’on avait lorsque j’étais haute comme trois boules de neige, celui-là même que je monte minutieusement chaque année dans mon salon, branche par branche, avec le plus grand soin, comme par peur d’étioler la moindre épine de cette arbre festif et si significatif.

L’an passé, le 16 décembre 2015, mon père m’a quittée. Envolé.

Entre deux battements de coeur et deux clignotements dans le sapin, les lumières de son coeur se sont éteintes…

Je me suis retrouvée dans le néant; dans la pénombre, à fixer le ciel, à espérer le voir apparaître,  en y croyant du plus profond de mon âme, mais en vain.

Puis, j’ai cette image bienveillante du Père Noël qui traverse les cieux nocturnes et éclipse soudainement la pleine lune…

Mon papa, c’est le Père Noël!

Je ne le vois pas, je n’entends pas sa voix, je ne sens plus son odeur, ni même la chaleur de ses étreintes…

Mais il est là.

Je crois en lui, comme des milliers d’enfants le font depuis des siècles, et jamais personne ne pourra me convaincre du contraire.

Mon papa, c’est le Père Noël!

Il vit dans le ciel.

Il est omniprésent, il veille sur moi.

Il voit chacun de mes gestes et ressent chacune de mes minutes de joie et de tristesse. Il est entouré de ses aides et occupé à distribuer du bonheur d’où il est, tout comme il aimait bien le faire pour nous : sa famille et ses amis.

Assise sur mon divan, ma couverture moelleuse me couvrant, et mon visage changeant de couleur grâce à l’éclairage de mon sapin unique, j’écoute le silence et je pense à mon papa.

“Petit Papa Noël, quand tu descendras du ciel,…”

Je t’aime.

Par Charline Ibarra

 

etampe karianne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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