Mais recoller des morceaux en cendres, c’est plus facile qu’on le pense, ça a l’air. En fait, combien de fois ma mère m’a dit d’arrêter de pleurer pour le gars à qui je n’avais jamais parlé, mais dont j’étais ô combien amoureuse.
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Le portrait impossible
Ça fait des semaines, voire des mois, que j’essaie de peindre un portrait de toi pour te sortir de ma tête. J’essaie de composer l’esquisse avant de la coucher sur papier ; décider des couleurs, des ombres, des formes, mais tu demeures insaisissable. Alors j’essaie de peindre un portrait de toi qui serait plutôt fait de mots, même si une simple suite de phrases bâclées ne te rendrait pas justice.
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À l’amour inconnu de ma vie
Noyée dans mes larmes Accablée dans la solitude et le désespoir Dans mon lit, j’essaie de t’imaginer Toi qui es si lent en chemin J’ai presque perdu espoir.
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Dépassée
Mais là, ce n’est pas ça pantoute. Tu doutes. Tu te remets en question. Tu n’arrives pas à joindre les deux bouts. Tu te demandes chaque matin ce que tu vas servir comme déjeuner à ta progéniture. Tu cours pour aller les reconduire à l’école. Tu te dépêches d’aller au travail. Tu reviens essoufflée. Tu ne sais pas par où commencer le soir en arrivant chez vous. Tu sais que tu as deux beaux enfants à t’occuper.
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Ana : la souffrance nourrie de la société d’aujourd’hui
De ses deux mains, mon passé me prend violemment par la figure au moment où je l’aperçois. Cette fille, qui vient tout juste de s’asseoir à la table près de la mienne, me jette carrément par terre. L’image qu’elle projette dans cette cafétéria bondée d’étudiants énervés me poignarde directement dans le cœur. Alors, je me mets à taper de mes deux pouces sur mon téléphone, un flot de douleur.
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Le temps
Démonstration de sagesse, il voit des nations se construire, Convoité par tous, ils les voient se détruire, Source de bonheur et de malheur, Il a une signification pour tous dans sa splendeur.
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La cicatrice du coeur
Il y a ensuite le salon où toutes sortes de monde se présente et dont tu ne connais même pas la moitié. Des moments où tu voudrais être seule avec lui et les mettre tous à la porte pour pleurer ou crier. J’ai compris, après un moment, qu’il était aimé et qu’ils avaient le droit de lui dire adieu aussi.
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Lettre à une célibataire endurcie
Il y a un an, j’étais comme toi : bien sans les hommes, heureuse et très indépendante. Il y a un an, j’écrivais même un article pour ce blogue disant que y’avait rien là être célibataire parce que j’étais dont bien dans ma vie. Je ne croyais plus à l’amour, celui qui s’écrit avec un gros A majuscule en caractère gras pis qui te donne des papillons dans l’estomac.
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Bébé ange
Ce sont ces grandes ailes d’ange Qui te portent, mon bébé ange Ils ont la douceur de mes bras Pour te bercer dans l’au-delà
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Malade invisible
Dans ma presque nudité, je suis marquée au crayon indélébile. La plupart des gens que je connais ne le sauront jamais, comme si je menais une double vie. Je fais partie de ces malades invisibles, ceux qui perdent davantage de visibilité lorsque l’étiquette leur est finalement attribuée. Des maladies difficiles à diagnostiquer parce qu’elles ne sont pas quantifiables, qu’elles ne se voient pas dans un microscope. Je me nomme Audrey, j’ai 29 ans et je suis atteinte d’une maladie mentale.