Me voyant hyper-ventiler, pleurer et parler fort, l'infirmière s'approche de moi et me demande ce qui se passe. Je lui explique et elle prend le combinée un peu outrée. Elle insiste et demande à parler au médecin, que c'est une urgence. Elle raccroche et me dit de me calmer, qu'elle s'en occupe et comprend tout à fait.
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DÉPRESSION : L’hospitalisation
C'est là que le médecin a mentionné sa tentative de suicide. Elle avait avalé un pot en entier et ils ont dû lui faire un lavage d'estomac. Elle insistait pour partir. Rien à faire. J'étais sous le choc. Ça aurait pu être moi 3 semaines plus tôt si je n'avais pas vomi tous les comprimés que j'avais avalés.
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DÉPRESSION : La chute
La semaine avant ma chute, je faisais de plus en plus allusion à l'hôpital. J'avais l'impression d'étouffer de l'intérieur, ma poitrine était tellement douloureuse, j'avais du mal à me concentrer et j'avais des pertes de mémoires. J'avais recommencé à prendre des antidépresseurs depuis 8 mois, mais ça ne changeait rien.
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DÉPRESSION : L’appréhension
Je savais que quelque chose clochait dans ma tête. C'est ma tête qui était malade et qui rendait malade mon corps. Mais j'avais la certitude qu'un arrêt de travail ou une thérapie, ce n'était pas nécessaire. J’étais sur qu'avec le temps j'irais mieux, mais non. Je n'ai pas écouté mon corps et il m'a lâché. J'ai dû me rendre au bout du rouleau pour accepter de l'aide.
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DÉPRESSION : série de textes
Comme ma psychiatre m'a déjà dit: les gens ne comprennent pas ce qu'ils ne voient pas. La maladie mentale c'est quelque chose que les gens ne comprennent pas et jugent facilement puisqu'il n'y a pas de blessures physiques visibles, ou du moins, il y en a rarement.
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Une tempête dans ma tête
Je ne sais comment l’expliquer avec des mots. Je ne peux l’exprimer avec des gestes, des paroles, des dessins. C’est difficile de juste l’expliquer.
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Malade invisible
Dans ma presque nudité, je suis marquée au crayon indélébile. La plupart des gens que je connais ne le sauront jamais, comme si je menais une double vie. Je fais partie de ces malades invisibles, ceux qui perdent davantage de visibilité lorsque l’étiquette leur est finalement attribuée. Des maladies difficiles à diagnostiquer parce qu’elles ne sont pas quantifiables, qu’elles ne se voient pas dans un microscope. Je me nomme Audrey, j’ai 29 ans et je suis atteinte d’une maladie mentale.