Je ne saurais dire le nombre de fois où j’ai jugé mon corps, où je l’ai malmené, où je l’ai puni, détesté, trouvé correct, trouvé beau, trouvé sexy, trouvé trop, trouvé pas assez.
-
-
J’en ai parlé, je n’oublierai jamais, mais je me suis pardonnée
Est-ce que j’ai des séquelles ? Oui. Certaines blessures sont parties grâce à la thérapie, certaines autres partiront un jour, j’ai espoir. Mais une grande part fera partie de moi toute ma vie. Je n’oublierai jamais et c’est cela qui est difficile à accepter. J’ai des séquelles qui me suivront pour toujours, mais au lieu de les ignorer comme j’ai fait pendant plus de 10 ans, je les apprivoise et j’essaie de comprendre.
-
Je ne l’ai jamais dénoncé, jamais pardonné et jamais oublié
Pourquoi je ne l’ai jamais dénoncé? J’ai cru que c’était ma faute. J’ai eu peur que ma famille souffre. J’ai eu peur qu’on ne m’aime plus. J’ai eu peur de devoir en parler. J’ai cru l’avoir pardonné un jour. En fait, c’est à moi que j’ai pardonné. Pour lui, eux, le pardon n’est aucunement envisageable. Je n’ai oublié aucun détail, aucun coup, aucun cri, aucune douleur, aucune blessure. Je vis avec ce souvenir qui fait mal à chaque fois.
-
Mon opinion
Lorsque l'on rencontre quelqu'un pour la première fois, on partage ses opinions, tout en se gardant une gêne (ou du mystère) pour une prochaine fois. Quand on jase avec une personne sur Facebook, on a plus tendance à étendre son opinion n'importe où, n'importe quand. Toute opinion n'est pas bonne à dire.