Folie Urbaine Mon fils et ses amis

Mon fils et ses amis

J’ai juste un enfant et quand je me justifie auprès de ceux qui me demandent pourquoi je n’en veux pas d’autres, je dis souvent que c’est parce que je suis comblée ainsi. J’ajoute souvent que même s’il n’a pas de frère ou de sœur, la maison sera toujours ouverte pour accueillir ses amis pour qu’il ait une vie sociale bien remplie.

Mais la vérité…

C’est que je n’aime pas ça quand ma maison est envahie par les enfants. Et je n’aime pas vraiment plus faire le taxi pour aller le reconduire chez un ou chez l’autre de ses amis. J’ai peur qu’il dérange une autre famille, comme ça me dérange, moi, d’avoir les enfants des autres chez nous.

Bon, avant de me lancer des roches et de penser que je suis la pire mère du monde, je tiens à préciser que je n’ai pas l’intention de fermer la porte à tous les amis de mon fils. Je ne vais pas le cloîtrer à la maison pour qu’il évite de se faire de nouveaux copains qui pourraient débarquer chez nous n’importe quand. Je ne vais pas lui faire honte afin que ses amis aient peur de revenir à la maison. Quoique… c’est tentant.

Bien que je sois une fille sociable, j’ai un cercle d’amis plutôt restreint. Je sors à l’occasion et je reçois peu. Mon chum est pareil. Et heureusement, notre fils est plutôt comme nous puisqu’il peut passer quelques semaines sans avoir envie de contacter des amis pour jouer. Je sais par contre que nous pourrions l’encourager à le faire un peu plus souvent.

Mais je ne le fais pas. Pis des fois, je me sens coupable. Et d’autres fois, non.

Je ne sais pas si c’est parce que je suis éducatrice en garderie et que je passe 40 heures par semaine à m’occuper des enfants des autres, mais lorsqu’arrive la fin de semaine, j’ai épuisé mon stock de patience. J’ai juste envie de m’enfermer à double tour dans mon petit cocon familial et de me tenir à l’écart de toute personne susceptible de m’énerver pendant ces deux précieux jours de fin de semaine.

Déjà que ça me prend tout mon petit change pour consacrer quelques heures chaque semaine au ménage, on oublie l’effet durable de celui-ci si la maison est envahie par le nombre de mains multiplié par 2 ou 3. Je sais que certains préfèrent une maison vivante à une maison propre. Je ne les juge pas. Même que je me juge plus moi-même de ne pas être capable de faire abstraction d’un plancher sale. De préférer voir les coussins bien alignés sur le sofa au lieu de les voir r’voler dans tous les sens parce que les enfants sont trop occupés à jouer.

Folie Urbaine Mon fils et ses amis

Après 5 jours à régler des conflits, à organiser des activités pour les enfants, à entendre constamment des cris de joie ou de chicane, j’ai envie d’avoir la paix quand je me retrouve chez moi. Je n’ai pas envie de monter des cabanes en vidant le placard de couvertures ou de devoir faire de la discipline.

Quand je me décide à le faire, je mentirais si je disais que je le fais par envie. Je le fais pour faire plaisir à mon fils. Parce que ça fait partie de la game. Je les emmène au cinéma ou aux glissades d’eau. Ainsi, je peux m’éviter du ménage. Et quand même passer pour une maman pas pire cool.

Mon fils a la chance d’avoir ses meilleurs amis à 2 rues de la maison. Il peut maintenant y aller à pied. Et heureusement, ils ont une maman qui semble apprécier mon fils presque autant que les siens. Ils font souvent des activités tous ensemble à la maison ou ailleurs. Et j’admire cette maman si différente de moi.

Parce que même si nous avons le même objectif c’est-à-dire de rendre nos enfants heureux, elle y arrive plus souvent que moi dans ce cas.

Et ça, c’est quand même dur à avouer pour une maman qui essaie de tout faire à la perfection.

Photo de signature pour Jennifer Martin.    

 

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