Folie Urbaine J'aime pas dormir

Je n’aime pas dormir

Il y a quelque temps que j’ai réalisé ça…

Je n’aime pas dormir.

En fait, j’entretiens une relation amour-haine avec le sommeil. J’ai toujours peur de ne pas dormir assez, mais surtout peur de manquer quelque chose si je dors trop. Dès que j’ouvre les yeux, y a comme un processus qui s’enclenche. Les interrogations apparaissent : « Est-ce que je les referme pour me rendormir ou je les frotte pour m’aider à les ouvrir plus grands ? »

De plus, on s’entend que le sommeil qui précède une journée de travail est complètement différent du sommeil avant une journée de congé. Quand je travaille le lendemain, je calcule à la minute près le nombre d’heures dont je dispose avant que le cr*?$?%& de cadran sonne. Si j’ouvre un œil pendant la nuit, c’est inévitable, je prie tous les saints de toutes les religions existantes pour qu’il me reste encore au moins 2 heures à dormir. Minimum. En dessous de ça, y a une légère panique qui s’installe. Et s’il reste moins de 10 minutes, il n’est plus question de saints, ce sont plutôt tous les sacres du monde qui me remontent dans la gorge.

Par contre, j’adore le moment où je prends place sous les draps, où je me couche en position fœtale avec une partie de la couverture placée entre mes jambes (pour ne pas qu’elles collent ensemble, tsé…) et une autre partie de celle-ci en boule au niveau de mon ventre (vestige d’avoir dormi avec un toutou jusqu’à 23 ans !). Avoir l’impression que ma grosse couette me protège du monde extérieur le temps de quelques heures. Pouvoir mettre un peu d’ordre dans le fil de mes pensées avant de placer le dossier de ma journée dans un coin de mon cerveau. J’adore le moment où j’entends le souffle régulier de mon chum à côté de moi, car je réalise la chance que j’ai de partager mon lit avec lui. Même si nous avons l’air d’un couple d’amis qui ne font que partager le même matelas étant donné que nous n’aimons pas dormir en cuillère et partager les mêmes couvertures. Et que dire du moment où mon fils quitte son lit pour venir nous rejoindre dans le nôtre. Même si ça arrive de moins en moins souvent, j’en ressens encore un immense bonheur lorsqu’il le fait.

Folie Urbaine J'aime pas dormir

Parfois, je fais des rêves si bizarres que je me réveille en pleine confusion ou carrément en larmes. Je dis souvent qu’à ma mort, je donnerai mon cerveau à la science qui étudie les rêves parce que les miens relèvent vraiment d’un cas sévère de psychiatrie. Et j’espère toujours que les rêves prémonitoires n’existent pas.

Finalement, c’est peut-être pour ça que je n’aime pas vraiment dormir, parce que j’ai peur de la vie qui s’éveille dans mes rêves. Ou bien c’est tout simplement parce que je suis consciente que la vie est courte et que bien que ce soit agréable et réparateur de dormir, j’ai envie d’être éveillée pour la vivre pleinement.

 

jennifer-signature-02-jpgverifiedjenevieve

One Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *