Nous le savons, c’est dur à vivre une séparation. Mais, quand il y a des enfants au centre de la rupture, c’est encore plus ardu.
Parfois, ça se passe bien. Les parents agissent en adultes, autant celui qui a été laissé que celui qui a laissé. D’autres fois, ça ne se passe pas dans l’intérêt des enfants.
Dans mon cas, c’est la deuxième option qui se produit, et qui perdure depuis 4 longues années. C’est moi qui suis partie, suite à de la violence conjugale psychologique et légèrement physique. Il était temps que je m’écoute et que je sorte les enfants de cette relation malsaine.
Mais voilà, le papa n’a pas accepté la coupure et ne l’accepte toujours pas. Il ne prend pas les décisions pour le bien-être des enfants, mais pour son petit nombril. Comme il n’a jamais touché aux enfants, il a le droit de les avoir avec lui…même s’il divague au sujet de mon nouveau conjoint et moi, en leur faisant apprendre des comptines contenant des mots insultants sur nous. Ses décisions ne sont prises que pour me faire du mal, et non pour aider à la situation des enfants.
Par exemple, ma plus vieille de trois enfants entre au secondaire en septembre prochain. Eh bien, il ne veut pas qu’elle aille à l’école qu’elle a choisie pour son programme, parce que c’est l’école secondaire où je suis allée et qu’il ne veut pas qu’elle soit comme moi. C’est enrageant, surtout si on considère nos deux situations. Et ce n’est qu’un des exemples sur je ne sais pas combien. C’est rendu que je ne compte plus! À cause de tous ces désaccords, nous retournons devant le juge pour une 23ième fois en 4 ans.
Mes enfants subissent ainsi ce que la Cour Supérieure appelle le «conflit de séparation». Mais, tant qu’il n’y a pas de violence physique, je ne peux rien faire. Alors, j’informe les autres pour qu’ils évitent de tomber dans ce piège, qui fait subir énormément de stress à tous.
C’est pourtant facile de parler, de faire des compromis, d’écouter leurs besoins. Et, le plus important pour les enfants, c’est de pouvoir aimer leurs deux parents. Il n’y en a pas un qu’ils aiment plus que l’autre, malgré tout ce que la vie peut apporter, même si ce concept est très difficile à comprendre pour certains. Personne ne remplacera le père ou la mère de ces enfants pris dans de telles situations et, croyez-moi, il y en a beaucoup TROP qui subissent ce genre d’histoires. La manipulation, les insultes concernant l’autre parent et le rabaissement de l’autre par des propos malsains ne sont que quelques exemples qu’il faut, selon moi, enrayer de notre société.
Pour finir, si jamais il vous arrivait de vous séparer, pensez à ces petits êtres que vous avez mis au monde ensemble. Ne détruisez pas ceux qu’ils ont aimés en premier : leurs parents. De votre côté, membres de la famille, n’embarquez pas dans ce petit jeu inutile et dévastateur. L’amour d’un enfant pour son parent est très précieux, gardez cela en tête.
Texte anonyme