Je rêve depuis toujours de voir la Californie. Et Paris. Si je n’ai que deux voyages à effectuer pour le reste de ma vie, ce serait ces deux destinations. La Californie, pour voir les vedettes et les lieux qui évoquent Beverly Hills 90210, ma série préférée à vie, et Paris, pour sa gastronomie (je suis la fille d’un pâtissier !) et parce que cette ville me fait penser à Ratatouille, le film d’animation de Pixar, qui est notre film familial préféré depuis la naissance de mon fils.
Mais depuis 2 ans, Paris n’évoque plus seulement la tour Eiffel, la place Vendôme, le Louvre ou les promenades sur la Seine, il évoque aussi le chaos, la peur et un climat tendu. Depuis les attentats contre Charlie Hebdo en novembre 2015 et la fusillade sur les Champs-Élysées le 20 avril dernier, les odeurs de macarons, de croissants au beurre et de baguettes de pain se sont atténuées pour faire place à une légère odeur de panique et légèrement teintée de sang. Je n’ai pas de grandes connaissances sur le conflit qui oppose l’État islamique au reste du monde. C’est pourquoi je ne peux m’exprimer adéquatement sur le sujet dans ce texte. Mais je peux quand même mettre des mots sur ce qu’il évoque dans mon cœur de mère et en tant qu’être humain.
Je n’ai pas connu les grandes guerres mondiales ni celle du Vietnam ou de la Corée. J’ai de vagues souvenirs de la guerre froide avec Saddam Hussein ou des frappes qui ont eu lieu sous le règne de Georges W. Bush. Mais depuis que je suis maman, je suis beaucoup plus sensible à l’actualité dans le monde. Je m’interroge plus sur l’avenir. Le mien, celui de ma famille et celui des gens qui m’entourent.
J’ai envie de voyager avec mon enfant, de lui faire découvrir le plus de cultures possible, de lui montrer les beautés que le monde a à offrir. Je veux qu’il découvre toute la richesse que la Terre peut lui apporter. J’ai, naïvement peut-être, envie de croire qu’il peut vivre dans un monde sain, équilibré où les humains s’entraident et se soutiennent à coup de sourires et de générosité plutôt que de manière destructrice avec des armes et des complots de toutes sortes.
Je ne veux pas avoir la peur au ventre, s’il décide de partir avec son sac à dos pour explorer différents pays au gré de ses envies lorsque l’appel de l’aventure se fera sentir.
J’ai envie de voyager avec mon chum et qu’il m’explique comment il voit le monde. Et de lui expliquer ma vision à moi aussi.
Je ne veux plus lire dans les journaux ou voir à la télévision que des personnes sont mortes parce qu’elles se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment.
Je veux qu’on puisse voir Paris, et dire qu’effectivement, c’est l’une des plus belles villes du monde.
One Comment
francefougere
Je vis à Paris … souvent – et je peux comparer avec le Paris d’avant … 1981 – c’est la date où Mitterrand est devenu président.
Avant, c’était la joie de vivre, de travailler, beaucoup –
Bises et amitiés – merci pour ton amour ainsi exprimé de “mon” Paris – france