Longtemps. Patiemment. J’ai attendu.
Ce moment. Cet instant que j’ai voulu.
Puis, ce jour est finalement venu.
Pleine d’attente, mais tout de même un peu méfiante, je me suis rendue à ta rencontre.
J’ai accepté ton invitation sans hésitation.
Disons plutôt avec excitation…
Or, dès que j’ai mis les pieds hors de ma voiture, j’ai figé. Devant ta porte, j’ai senti d’abord mon être se raidir, puis se relâcher et entrer.
Quelle atmosphère accueillante m’attendait!
Des effluves chaleureuses mêlées de détente et de plaisance. Mon niveau de stress baissa et je m’ouvrais spirituellement pour héberger mon âme de pensées libertines.
À la vue de cet étal de plaisirs, je me sentais fébrile, mais surtout exaltée à un point tel que je ne savais pas par quoi commencer… donc, je me suis dévêtue.
Tout bonnement, sans y penser.
L’épicurienne en moi, souhaitant étirer cet agrément le plus possible, décida de se diriger vers le spa, puisque je pensais que la chaleur et les remous seraient la parfaite gueulardise à cette aventure.
Le contraste entre l’ardeur de l’eau et la fraîcheur de la brise créait un duo sensoriel sur mon corps, dans mes pores.
En quelques minutes, ma timidité s’était évaporée dans les buées du bain chaud et mon entité entière changea.
Cette chair n’était plus mienne,
Cette chair t’appartenait désormais.
Je ne me souviens plus comment, car j’étais comme envoûtée rendue là, mais je me suis retrouvée dans cette pièce où tu m’attendais, regardant mes pas venir à toi.
Mes yeux peinaient à voir, l’intensité étant alors à son apogée…
Enveloppée dans ma serviette, je me suis appuyée, ayant presque peur de sentir mes jambes se dérober sous mon poids, de tout ce bien-être qui m’envahissait chaleureusement.
De sur mes épaules, ma serviette glissa et sur mes jambes ta présence se fit sentir. Une fièvre sensuelle s’empara alors de moi, mon souffle se fit court et mon cœur se précipita.
Pourquoi avoir tant attendu, me demandais-je ?
De quels autres plaisirs m’étais-je donc ainsi privée ?
Assise sur toi, les degrés Celsius ne cessaient de grimper. Je suintais à grosses gouttes, et cela m’excitait encore plus. Tes baisers étaient comme des jets de vapeur qui descendaient sur mon derme aguiché. J’aperçus ensuite une chaudière remplie d’eau fraîche et glaciale, je l’espérais (!), que je vidai avec presse sur moi en poussant un gémissement de contentement…
Une ivresse incroyable se nicha en moi.
Je menai mon corps nonchalant vers la braise et le feu que j’avais entrevus auparavant. J’avais besoin de calmer mes pulsions, d’offrir à mon cœur un peu de répit, de ces sensations inusitées qu’il venait de découvrir.
À l’intérieur d’une de tes chaises suspendues, en forme de bulle, je me blottis, plus détendue, et où mon souffle put reprendre enfin son souffle.
Le crépitement était une douce mélodie qui m’emmena à savourer pleinement ce moment présent, à réaliser que je méritais ces attentions et ces délectations sensorielles, et exponentielles.
De cette inoubliable journée, je ne pouvais me départir de l’effervescence qui m’avait habitée, l’espace d’une rencontre, d’une visite, d’un instant intime avec toi.
En te quittant en fin de soirée, drainée de mes soucis et la tête pleine d’idées, je ne pus m’empêcher de sourire en pensant à tous ceux qui croiraient que tu es un homme de passage dans ma vie.
Merci pour le beau séjour, mais surtout pour l’inspiration, toi, cher Spa Le Finlandais. ❤
