Le futur est pour moi une notion inexistante. Que vais-je faire demain ? Le mois prochain ? Je ne sais tout simplement pas. Je verrai quand j’y serai, n’est-ce pas ?
Je suis ainsi. Procrastineuse de naissance.
Je refuse de planifier en avance.
Le dernière minute est un habit qui me sied bien d’ailleurs.
Je crois qu’en fait, le futur et l’inconnu me font peur. Voir grandir mes deux précieux petits bébés, pour ensuite les perdre dans les bras de l’adolescence, m’effraie.
Me voir vieillir, rider, oublier, dépérir et mourir me donne envie de fuir la réalité.
Le gouffre de l’Avenir n’est certes pas un endroit que j’aime visiter. Même pas par curiosité !
J’aime mieux saisir, vivre, contempler.
La Vie est belle et elle se doit d’être adorée, reconnue comme telle.
Or, le présent aussi extraordinaire et captivant qu’il soit, est éphémère.
Insaisissable. Fragile.
Il se fane à l’instant même où il est consommé. Il se retrouve alors dans l’au-delà. Le vécu.
Voilà pourquoi je me prélasse dans le Passé. Robuste, éternel, réconfortant.
Le passé, c’est nos racines. Nos souvenirs. Nos fondations.
Je suis de celles qui peuvent sourire à tout moment de la journée…
Une chanson à peine perceptible au loin, un effluve qui naît sous mon nez, une image qui passe en flèche sur un autobus… et je suis partie.
Dans mon Univers lointain.
Dans mon refuge ancien.
À rêvasser, à me rappeler.
La Nostalgie peut être perçue comme malsaine, voire négative. Pourtant, elle est le remède à bien des maux, à mon avis.
Par contre, avec modération et sainement, comme dans toute chose.
Déjà, mon cercle d’amitié proche est constitué d’êtres sincères que j’ai rencontrés dans les premières années du primaire. Et j’adore cela !
Bien sûr, en cours de route, se sont rajoutés au groupe leurs partenaires de Vie et d’autres personnes que j’ai croisées dans ma vingtaine, mais essentiellement, quand l’on se retrouve ensemble, nous sommes encore les enfants que nous étions ! Fous rires garantis. Mes relations avec eux sont une fontaine de Jouvence dans ma Vie. Auprès de ces personnes importantes, et dans leurs yeux, je me sens et me vois comme immortelle. Inaltérable à l’érosion des années. Inépuisable.
Ensuite, j’écoute que très rarement la radio. La délaissant pour mon cellulaire, où mes listes de lecture sont entièrement consacrées aux années 80-90.
Bon Jovi, Boys II Men, the Cranberries, Ginette Reno, Whitney Houston, les années Dance…
Chaque chanson, chaque album est l’équivalent d’une machine à reculer dans le Temps. Mon premier slow. Ma chorégraphie de 5e année. Mes années glorieuses de fêtarde.
Ce n’est pas compliqué, perdue, sur une île déserte, je n’aurais besoin que de mes playlists pour survivre et ne pas perdre la raison.
Ok. Ok. J’aurais aussi besoin de mon cellulaire puisqu’il contient des photos.
Les photos sont des pauses, des clichés immortalisés de notre quotidien et de ceux qui font partie de notre Monde bien à nous. Évidemment, la majorité de mes photographies sont dédiées à mes enfants, que je choisis de harceler à leurs moindres mouvements.
Mes enfants… ma source grandissante de souvenirs.
Quand j’étais enceinte d’eux. Quand ils sont nés. Quand ils ont grandi, mois après mois, pas après pas… je suis constamment dans ce Monde imaginaire, à revivre ces petits bonheurs, à petites doses d’Amour.
Et que dire de mon intérêt pour les vies passées… ? J’ai souvent des flash-back de mes Vies antérieures et c’est une sensation inimaginable; comme se retrouver soi-même, au travers d’une autre époque, d’une autre âme. Je compte d’ailleurs consulter très bientôt, une médium qui, je l’espère saura confirmer quelques-uns de ces rêves éveillés.
(À suivre !)
Le passé, c’est simplement une bonne vieille paire de pantoufles que j’aime enfiler dès que j’en ai l’occasion.
C’est le « Home sweet home » que je retrouve quand le futur vient m’apeurer ou me rendre incertaine.
Et vous, futur, présent ou passé ?