Sur la peau d’ébène d’un homme enchaîné,
je porte tes empreintes.
Sur les rives mornes de ton passé d’esclave,
je traîne mes souvenirs.
Sur tes seins veloutés en forme de pomme d’api,
je m’endors éperdu.
Sur tes lèvres fraîches aux couleurs de raisins et de cerises,
je savoure mon met.
Sur le sable mouvant d’océan en démence,
j’imprime ton nom.
Sur les feuilles mortes d’une saison de sécheresse,
je décris ton univers.
Sur le funeste clavier d’un cœur endolori,
je chante ma muse.
Sur les pages mouillées de mes yeux de mort,
je retrace ta vie.
Sur le cahier noir de ton azur endormi,
j’apprends ton alphabet.
Sur le diadème des reines de la nuit,
Je contemple ta beauté.
Sur les cheveux épars des arbres ensommeillés,
je découvre ton énigme.
Sur la blancheur du plumage des colombes,
je lis ta tendresse.