l'homosexualité chez mon enfant

L’homosexualité chez mon enfant

En tant que parents, nous voulons nécessairement le meilleur pour nos enfants. Mais qu’est-ce que le meilleur? Le cadre de société prédéfini? Le chien, la maison, la job parfaite, le mari et des enfants? Mais si c’était autre chose, si c’était de laisser notre enfant choisir son propre bonheur, chemin et de plutôt l’accompagner dans son histoire. Vous savez, être à côté de lui, lui tendre la main s’il trébuche, mais le regarder aller. Mon but avec ma fille, c’est exactement cela. Qu’elle trouve son propre bonheur. Nous lui servons de modèles moi et son père, mais notre bébé louve ne nous appartient pas. Il y aura un jour où elle sera en mesure de prendre ses propres décisions, car elle aura assez de jugement critique pour savoir ce qui est bien ou mal pour elle.

Un jour, ma fille se questionnera probablement sur qui elle est, ce qu’elle veut vraiment, ce qu’elle aime, ce qu’elle n’aime pas et qui elle aime, etc. Peut-être qu’un jour, elle nous affirmera être homosexuelle, peut-être qu’elle sera hétérosexuelle, peut-être sera-t-elle pansexuelle, peut-être bisexuelle ou autre. Nous n’avons pas de contrôle sur qui elle aimera. Pour notre part, tant qu’elle sera heureuse, qu’elle se fera respectée, qu’elle sera écoutée et en sécurité, c’est tout ce que nous lui souhaitons. J’ai entendu dans mon entourage des genres de situations où les parents ne savaient pas comment réagir, par exemple :

  • Maman, je suis homosexuelle.
  • Attends, c’est une passe, à mon travail, il y a ce gentil garçon que tu adorerais, il est si gentil.

Ou encore :

  • Papa, je suis bisexuelle, j’aime autant les garçons que les filles.
  • Mais voyons donc, pas toi, qu’est-ce que tes petits frères vont penser, tu es leur modèle, c’est pas vrai qu’ils vont voir ça et qu’ils vont vouloir le devenir eux-aussi.

Vous savez, j’expose ce genre de situations, car elles arrivent pour vrai. J’accorde qu’il n’y a pas de façons magiques et parfaites de réagir. Il se peut que ce soit une question d’adaptation. J’ai demandé l’aide d’un ami à moi formé en sexologie, Maxime Lévesque, pour m’aider dans ce texte. Il mentionnait que parfois, votre enfant a eu le temps de se préparer à vous en parler. De votre côté, vous aurez probablement besoin également de temps. Vous laisser le temps. C’est un concept bien important. C’est peut-être même un deuil. Autrefois, les parents pensaient qu’ils n’auraient plus de petits-enfants. Il existe maintenant l’adoption. Il y a des solutions. Mais je vous rappelle que c’est la vie de votre enfant et non la vôtre. Nous sommes des accompagnateurs de cette belle histoire de vie. Maxime rappelait que dans la situation où le père avait peur que les plus jeunes veuillent suivre le modèle de la plus grande qui est bisexuelle, il faut savoir ce que l’on veut prioriser : briser un beau lien de fraternité ou bien enseigner aux plus jeunes à mettre en pratique leur esprit critique. De plus, nous pouvons démontrer que cette grande sœur est un modèle positif d’affirmation de soi au lieu de mettre l’emphase sur son orientation sexuelle. Nous avons tous eu une idole, par exemple, pour ma part c’était Britney Spears, oui oui, mais pourtant, je ne suis jamais devenue la copie conforme de celle-ci. La raison est simple, j’avais ma vie et elle, la sienne. D’une autre part, Maxime mentionnait qu’effectivement, cela peut être une passe. La raison est simple, lorsqu’on aime quelqu’un, ça arrive comme ça arrive. On le planifie rarement, donc oui cela pourrait être un garçon, comme ça pourrait être une fille. C’est d’ailleurs important de mentionner que pour plusieurs, ce n’est pas une passe, donc il est important de ne pas s’arrêter à savoir si cela en est une ou pas.

Quelques conseils en terminant :

S’informer :

L’homosexualité n’est pas une maladie qui s’attrape. C’est plus un travail de déconstruction des préjugés disait Maxime, de penser que l’homosexualité va nous amener plus d’obstacles à notre vie, l’orientation sexuelle n’est pas supposée, en fait, nous causer un quelconque problème. De plus, il existe une ligne de soutien aux parents, reliée à Tel-Jeune. Ce sont des professionnels formés pour vous donner des conseils et vous supporter. Un travail d’introspection également est nécessaire. Maxime nommait l’importance de trouver ce qui vient nous choquer, si cela arrive, afin de voir quelle émotion est en jeu, quelle valeur est touchée et ainsi pouvoir faire aussi notre part, un travail sur nous-mêmes.

En parler :

Avec votre jeune, avec vos proches en qui vous avez confiance. Aller chercher de l’aide si cela devient trop conflictuel pour vous.

Prendre le temps :

C’est une adaptation pour vous tous. Cela ne veut pas dire que vous seriez prêt à déjeuner avec le conjoint de votre fils, cela veut dire que vous ne coupez pas les ponts et que vous prenez le temps d’apprendre à en connaître davantage.

VOUS N’ÊTES PAS UN MAUVAIS PARENT, vous n’avez pas créé l’homosexualité chez votre enfant en le laissant jouer avec des Barbies, c’est un mythe. Vous êtes un parent inquiet pour votre enfant, mais la famille, c’est de s’aimer peu importe l’étape à passer. Pour ma fille, je te souhaite, ma chérie, de trouver l’amour de ta vie, peu importe son sexe.

Marie-Pier Carle alix marcoux

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