Ces jours-ci, j’ai une question qui me revient sans cesse en tête…
À quel moment s’est produit le changement ?
Qu’est-ce qui s’est passé pour que l’amie que j’ai connue soit remplacée par une inconnue ?
J’ai beau chercher, je n’arrive pas à mettre le doigt sur le moment précis où ta personnalité a commencé à être de moins en moins compatible avec la mienne.
Je le sais qu’on se transforme, qu’on évolue, qu’on change de style, de cercle d’amis, et qu’on peut ne plus être la même personne après quelques années ! Je le sais, je suis passée par ce processus.
Je ne suis pas la même personne à 36 ans que j’étais à 26 ans.
J’ai changé.
Mais je crois sincèrement que je reste une personne saine, qui aime briller sans nuire à la lumière des autres. Je n’ai pas besoin de souligner tous mes bons coups pour être fière de moi. Je suis généreuse sans rien espérer en retour. Je suis capable de dire bravo à quelqu’un, sans souligner quelque chose qui me vaudrait un bravo à mon tour.
Mais pas toi.
Tu as changé.
Et la nouvelle toi ne correspond plus vraiment à ce que je recherche. Le vernis avec lequel tu te couvres et qui fait en sorte que tu brilles est toxique pour moi.
Et ça m’attriste. Parce que je ne t’ai pas connu comme ça.
Celle que j’ai connue n’avait pas besoin de s’exposer continuellement, au détriment de ses amies, pour obtenir l’approbation des autres. Elle était capable de s’excuser et d’assumer ses erreurs. Elle était capable de générosité sans se proclamer généreuse. Elle aimait briller à côté des gens, sans les pousser du coude pour obtenir la meilleure lumière.
Elle était capable de s’inquiéter réellement pour les autres. Ne pas faire semblant de s’informer de leur état pour ensuite changer de sujet.
Elle était capable de rire sans donner l’impression que les blagues sont moins bonnes que celles des autres personnes qui gravitent autour d’elle.
Je ne sais pas ce qu’elle est devenue, cette amie-là, mais elle me manque.
Parce que ça devient de plus en plus lourd, de plus en plus difficile pour moi de faire abstraction de l’odeur de vernis qui commence à m’intoxiquer. Il m’étouffe.
Je devrais peut-être t’en parler directement, mais je ne sais pas comment.
Je ne sais pas par où commencer.
Parce que je sais que c’est difficile d’expliquer aux gens nos changements, surtout si on a l’impression d’être restée la même. Tu répliqueras sûrement, tu trouveras des excuses, tu confronteras mes points, tu réussiras peut-être même à mettre en doute mes propres certitudes. Tu diras que je ne te comprends pas, que je suis méchante alors que tu ne m’as rien fait directement.
Ce qui sera vrai. Tu ne m’as rien fait personnellement. C’est ta façon d’être qui est devenue problématique pour moi. Et ça, d’une certaine façon, c’est mon problème.
Je le sais.
C’est pourquoi je continue de me taire, en espérant que tu redeviendras celle que tu étais avant.
Celle que j’ai choisie comme amie.
Sans vernis, parce que je la trouvais déjà magnifique, mon amie.
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