Salut!
Moi, c’est Catherine. Je suis maman à la maison depuis presque 4 ans pis des fois je trouve le temps long. Très long. Pourtant, je n’ai pas à me plaindre; ce ne sont ni les tâches, ni les corvées, ni même les besoins de mes enfants qui manquent pour remplir mes journées. Malgré tout, la plupart du temps, j’ai l’impression que mes journées passent à la vitesse tortue. Pourtant, mes enfants grandissent beaucoup trop vite. Belle ironie!
En fait, de quoi je me plains? De manquer de temps. De temps pour moi. Entre le lavage, le pliage, les repas, le nettoyage de la maison, les siestes (mes enfants ne sont pas du tout des champions du dodo), encore et toujours des repas, j’ai le sentiment d’être débordée mais de n’avoir rien fait. Rien fait pour moi. Je sais que, pour certains, être à la maison c’est facile, simple et fluide. Les enfants coopèrent, jouent seuls par moment ou s’endorment et dorment sans interruption (mon rêve!!). Chez moi, ce n’est pas comme ça. 85 % du temps, j’ai mon plus petit dans les bras (sachez que j’ai commencé avec un 100 % bras alors c’est une belle diminution!), je dois toujours l’avoir à l’œil parce qu’il est plus rapide que son ombre et que c’est un vrai aventurier dans l’âme, alors que ma grande apprend doucement à jouer seule et boude les siestes. Ces temps-ci, je rêve d’avoir 1 h seule l’après-midi. Un petit 60 minutes où ma fille dort (ou se repose) et où je ne suis pas obligée d’être couchée avec mon garçon pour ne pas qu’il se réveille au moindre de mes mouvements. Un petit 60 minutes à faire quelque chose qui m’allume. Pas de la vaisselle ou du ménage. Juste quelque chose pour moi.
L’automne me donne toujours le goût de me plonger tête première dans un projet. De me réinventer. J’ai songé travailler à temps partiel, seulement pour m’occuper, mais ça ne cadrait pas avec mes besoins et désirs du moment. Je me suis donc inscrite à une majeure. J’étais très excitée par mon nouveau projet de m’accomplir autrement qu’au travers de mes enfants. Finalement, après avoir payé les frais de scolarité avec mon « non salaire » de maman à la maison pis d’avoir reçu mes livres, l’angoisse s’est installée dans le creux de mon ventre, accompagné d’un immense poids sur mes épaules. Pendant plusieurs jours, je me questionnée à savoir si j’avais vraiment envie de me replonger dans des études. Peut-être un jour, mais après introspection, j’ai compris que ce n’était pas ce besoin que je cherchais à combler.
Finalement, avec ma trentaine , j’ai envie de me laisser envahir par mon côté créatif. J’ai donc choisi de m’inscrire à des cours de danse avec ma maman (oui, oui ma maman!), je vais dessiner davantage, lire, lire et lire. Mais surtout, je vais me permettre de sortir de la maison davantage quand je vais en ressentir le besoin. D’aller écrire dans des cafés ou simplement flâner à ma bibliothèque que j’adore. Juste prendre du temps pour moi. Sans pression. Sans besoin de performance.
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