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Il y a 9 ans, j’ai effectué un virage dans mon alimentation et mon régime de vie. Je me suis mise à l’exercice intense, je suis devenue instructrice de Zumba, j’ai perdu environ 30 livres. Je suis devenue un peu obsédée par la mise en forme et la nutrition. Je calculais mes portions, j’avais coupé presque toutes les sucreries et j’allais au gym 4 à 5 fois par semaine.
Est-ce que j’étais fière de moi ? Bien sûr. J’ai vraiment travaillé fort et fait des sacrifices pour atteindre mon objectif.
J’ai maintenu ce rythme pendant près de 5 ans, sans jamais fléchir ou presque.
Il y a 4 ans, j’ai commencé à écrire.
C’est devenu une drogue plus puissante que l’entraînement. Et c’est un peu moins forçant aussi, on va se le dire.
Ma passion s’est développée encore plus lorsque j’ai fondé Folie Urbaine. J’ai tranquillement commencé à espacer les entraînements pour faire plus de places aux événements et aux articles où je pouvais m’exprimer librement avec des mots.
Depuis un an, je n’ai conservé qu’un cours de Zumba par semaine et la marche et le vélo à l’occasion.
J’ai laissé mon corps reprendre du poids, plus que la moitié de ce que j’avais chèrement perdu. J’ai délaissé les exercices du corps, pour faire des exercices avec mon esprit.
J’ai perdu ma motivation de bien manger et de bouger tous les jours quelque part entre un 5 à 7 avec bouchées à volonté et un article sur les choses que j’aime faire l’été.
Quand je suis tombée sur la glace et que ma cheville s’est fracturée, ce fut le coup de grâce.
Condamnée à l’inactivité pour plusieurs semaines, après un mois où j’ai dû faire face à la douleur, aux médicaments et à un appétit en dent de scie, j’ai commencé à manger mes émotions pour passer le temps.
J’ai pu recommencer à m’entraîner après 11 semaines de repos, mais le mal était fait. Je n’ai pas repris les 30 livres que j’ai perdus il y a 9 ans, mais je suis loin d’être bien dans ma peau. J’ai perdu mes muscles, mon ventre est plus mou, mes fesses également, et mes capacités cardiovasculaires ont sacré le camp.
Je suis triste de constater que mes efforts ont été anéantis par plusieurs facteurs et le pire, c’est que je ne peux blâmer personne d’autre que moi. Je peux bien me voiler la face en me disant que la plaque de glace est responsable de mes malheurs, mais ce serait déloyal de tout lui mettre sur le dos.
Le processus de laisser-aller date de beaucoup plus longtemps avant ma chute. Celle-ci n’a été que le clou dans le cercueil. C’est la mort dans l’âme que je dois me rendre à l’évidence.
Je dois recommencer à zéro.
9 ans plus tard, avec un métabolisme plus lent à 36 ans qu’à 27.
Je ne veux pas nécessairement redevenir intense comme je l’étais à l’époque. Je veux continuer à me promener d’un événement à l’autre, et surtout écrire.
Mais je veux trouver l’équilibre.
Retrouver mon énergie et surtout mon dynamisme d’avant. Faire en sorte de me réapproprier mon corps afin de devenir celle que je veux vraiment être.
Pas celle qui compte ses calories, mais celle qui sait quand arrêter de piger dans les plats pour combler un besoin affectif.
Pas celle qui se défonce 4 ou 5 jours semaine en espérant porter une taille 6, mais celle qui bouge pour le bien-être que cela procure et être heureuse de porter du 7-8 et même du 9. Et qui comprends que les standards n’existent que dans sa tête.
Je veux seulement être à la hauteur de mes ambitions. Être bien dans mon corps, dans ma tête, dans mon cœur et dans ma vie en général.
Et profiter de cette chute pour recommencer à zéro.
Parce que je me dis que si je l’ai fait une fois, je peux très bien le refaire.
À suivre…
One Comment
sautron
bonjour je trouver vos lecteur formidable j’adore continue comme ça