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La vie recommence à être plus douce et redevenir un peu plus normale.
Même si ma cheville est toujours enflée, que je rush toujours autant à descendre les escaliers et que je continue de boiter et marcher comme une petite vieille de 97 ans.
Je peux conduire, je peux marcher et juste ça, c’est un grand bonheur ces jours-ci.
J’ai recommencé à m’entraîner un petit peu à la piscine, je suis toujours dans mon marathon de Gossip Girl (Chuck et Blair sont mes préférés) et je me repose au maximum afin d’être prête à retourner au travail et dans le tourbillon du quotidien lorsque le temps sera venu.
Mais j’ai maintenant décidé de profiter de ces longues journées tranquilles pour faire des choses que je n’ai habituellement pas le temps de faire.
J’ai donc commencé à écrire. Écrire un projet secret. Juste de le mentionner ici, ça me donne le vertige. Est-ce que c’est quelque chose qui sera publié ? Je l’espère bien. Mais juste d’avoir commencé à m’y mettre sérieusement, ça me rend heureuse. Même si ça n’aboutit à rien de concret.
Mais surtout, j’ai eu envie de renouer avec certaines amitiés trop longtemps négligées.
Celles qu’on croit importantes dans notre vie, mais qu’on ne trouve jamais le temps d’entretenir. Un peu comme des cactus. On les garde parce qu’ils n’ont pas besoin de beaucoup d’entretiens. Un petit peu d’eau de temps en temps et tout va bien.
Mais un moment donné, on finit par oublier qu’ils font partie du décor, sauf quand on s’accroche sur une épine.
C’est ce qui se passe avec quelques-unes des filles qui gravitaient autour de moi de façon plus régulière dans le passé. La vie nous a noyées dans sa jungle et sa routine, et on peine à tout faire avec seulement 24 heures dans une journée. Comment arriver à se libérer un tout petit moment pour entretenir nos amitiés, quand c’est plus facile de blâmer la charge mentale qui s’occupe de balayer tous les temps libres sur son passage ?
J’ai donc vu l’occasion parfaite d’y remédier un peu et de dépoussiérer quelques cactus qui commençaient à avoir besoin d’un peu plus d’attention que juste un peu d’eau une fois de temps à autre.
Facebook ayant tendance à nous faire croire qu’on sait tout de nos amis, grâce à leurs photos ou leurs statuts racontant des parcelles de leurs vies, c’est facile d’entretenir l’illusion que nos amis tiennent une place importante dans nos vies parce qu’on leur souhaite bonne fête ou qu’on partage leur maison à vendre.
Mais c’est là qu’on a tort.
Facebook sert surtout à nous déculpabiliser de ne pas prendre le téléphone pour nous organiser un rendez-vous et se booker une gardienne pour sortir de temps en temps sans les enfants. Deux ou trois likes par ici, des émojis envoyés en privé par là. On pense que nos amitiés sont aussi faciles d’entretiens grâce aux pouvoirs des réseaux sociaux.
J’ai donc décidé de prendre ce temps de repos offert contre mon gré et surtout contre mon corps, pour consacrer du temps à celles qui comptent encore beaucoup pour moi et qui semblaient l’avoir oublié.
C’est réconfortant de les revoir et de réaliser que c’est comme si on s’était vu la veille. Qu’il suffit de quelques minutes pour se mettre à jour, surtout grâce à Facebook à qui on se confie souvent en premier et qui nous tient informés des confessions des autres !
Mais aussi de retrouver la complicité qui nous unissait jadis.
Celle qui nous rappelle pourquoi on est amies.
J’en suis presque à remercier la vie pour ses journées de congé non planifiées, qui sont venues sans que je les aie demandées et surtout dont je me serais, à la base, bien passée.
Parce qu’elles m’ont donné le temps de les voir.
À suivre…