Monogamie

Remettre en question la monogamie

J’ai remis en question ce modèle quand j’ai réalisé que tant de gens trompaient et se faisaient tromper. Quand j’ai su à quel point ça faisait mal. Quand j’ai eu cette réflexion que jaurais préféré me faire dire que notre couple ne fonctionnait plus plutôt quelle aille voir ailleurs. Et quand j’ai continué avec le mensonge et les secrets mont fait plus mal que le fait quelle ait embrassé quelquun dautre en soi.

J’ai remis en question ce modèle quand mes questionnements sur mon orientation sexuelle se sont multipliés. Quand j’ai eu envie de savoir si les gars m’intéressaient aussi. Quand j’ai eu envie de d’autres personnes – et pas juste sexuellement –. Alors que j’étais en couple, d’autres personnes m’ont intéressées. Et ça a été difficile, parce que j’avais l’impression que mes simples pensées étaient mal en soi. Je n’avais rien fait et j’étais claire avec moi-même : je ne voulais rien faire, parce que j’étais en couple et que j’aimais cette personne, réellement. Je me suis tout de même sentie coupable d’y avoir pensé, d’avoir eu cette petite attirance qui, honnêtement, n’était même pas vraiment un désir d’expérimenter.

Jai remis en question ce modèle quand je me suis dit ben pourquoi pas être avec plusieurs personnes si tous.tes sont daccord?

Et de là ont découlé plusieurs réflexions : pourquoi il y a cette ligne qui fait que c’est correct, et très encouragé obviously,d’avoir de nombreux amis, mais si tabou d’avoir plusieurs partenaires romantiques et sexuels? Qu’est-ce qui a créé cette norme, selon laquelle, dès qu’il est question de nos sentiments romantiques, de nos désirs sexuels, de notre intimité ; ça ne doit être partagé qu’avec une personne? Dans le fond, je me dis que mes amis répondent chacun aux besoins variés que j’ai, alors pourquoi ce ne serait pas pareil pour des relations qui dépassent l’amitié? Je m’explique : j’ai des amis avec qui je vais juste jaser, parler de tout, me vider le cœur. Et j’ai d’autres amis avec qui je fais toujours plein d’activités. J’ai des amis avec qui je vais toujours finir par aborder des sujets plus sérieux, des questions de job peut-être. Bref, i guess qu’on a juste différents besoins et désirs qui sont comblés par plusieurs personnes, qui sont différentes. Et que, justement, vu leurs différences, elles ont des fonctions différentes. Et je les aime tous.tes. Et personne ne va jamais me faire culpabiliser pour ça. Je ne pense pas un jour entendre ouais ben là, je pense que t’as trop d’amis? Pourquoi pas juste une? Es-tu vraiment si needy? Et pourtant, ces jugements sont présents si on pense à une personne qui a plusieurs partenaires amoureux et sexuels dans sa vie.

Est-ce qu’on est vraiment fait pour n’être qu’avec une seule personne? Est-ce que ça convient réellement à tous.tes?

Je me dis simplement que le couple monogame, qui inclut deux personnes partageant entre elles seules leur intimité, ne convient peut-être pas à tout le monde. Je me dis que cette pression pour fitter là-dedans est loin d’être nécessaire et, malheureusement, peut s’avérer être néfaste pour plusieurs. Il y a si peu – voire pas du tout – de modèles de couples non-monogames dans les médias. Encore moins représentés positivement.

Et, avec tout ça je me suis questionnée sur le polyamour, les relations polyamoureuses, les relations ouvertes et tout ce qui s’éloignait de ce fameux et si populaire modèle monogame de relations.

Je ne sais pas encore tout du polyamour. Encore mélangée avec les termes : non-monogamie éthique, polyamour, relation ouverte, trouple, etc. (Pour démystifier les différents termes, vous pouvez regarder ICI et pour entendre des personnes parler de leur expérience dans des relations non-monogames éthiques, il y a cette vidéo (ICI). Pas encore sûre de m’y identifier non plus. Je me questionne encore. J’ai probablement des réponses que je n’ose pas encore affirmer.

Remettre en question la monogamie, c’est, pour moi, se donner le choix. C’est ne pas se contraindre à ce modèle de relation, qui nous a été appris, imposé. Véhiculé dans les films, les émissions, les livres, les publicités ; un modèle brandi devant nos yeux dès notre plus jeune âge. Les princesses et princes qui vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ; ça vous dit quelque chose?

Alors, une relation non-monogame éthique, je vois ça comme une façon de donner et de recevoir encore plus d’amour et d’affection (et tout le reste qui ressort d’une relation), sans mettre toute cette pression sur une seule personne. Ça évite le jai besoin de toi et je veux que tu aies besoin de moi aussi. Si ça peut éviter un peu les risques de dépendance à l’autre, puisqu’on se dit qu’on peut aimer plusieurs personnes et que plusieurs personnes peuvent aussi nous aimer, ce sera déjà ça de gagné! Bien que plusieurs doivent sourciller en lisant sur le polyamour et trouver ça assez malsain, je me dis que peut-être que c’est plus sain, ou du moins, que ça peut l’être pour certains!

Et c’est là, selon moi, toute la beauté de cela : ouvrir cette possibilité, ne pas imposer la monogamie, avoir des représentations de relations polyamoureuses saines.

Anonyme
Catherine Duguay

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