Ma mère… oui, j’en ai une.
Je sais je n’en parle pas beaucoup. Pas assez…
Je suis une vraie fille à papa, cela par contre vous le savez!
Ma mère habite avec nous depuis le décès de mon papa.
Je lui en ai fait la promesse, à l’hôpital, que je prendrais bien soin de sa bien-aimée, de sa douce moitié, de la femme de sa vie.
Ma mère et moi, on a une tout autre dynamique ensemble.
Je suis définitivement plus farouche avec elle.
Mais ne vous inquiétez surtout pas, elle a ses deux grands bébés, mes frères qui sont les fils à maman les plus gentils, attentionnés qui soient et qui l’appellent religieusement chaque jour pour lui jaser au téléphone.
Ma maman, je l’aime. Sincèrement.
Je crois que j’ai juste envie de me montrer à la hauteur d’elle et de lui démontrer comment je suis indépendante et mature.
En fait, le meilleur que je pouvais apprendre et prendre d’elle, je l’ai pris.
L’héritage de ma mère…
J’ai hérité de sa patience.
Je suis calme en apparence, même si parfois je bouille de l’intérieur ou que c’est une tempête dans ma tête. En surface, j’ai un très bon « poker face » et je ne montre rien…
Donc, je ne monte que très rarement sur mes chevaux et je sais garder mon sang-froid lors de situations stressantes ou alarmantes.
Je respire, j’analyse, je cherche le positif, puis je poursuis mon chemin.
En trottinant.
D’elle, j’ai également acquis sa bonté maternelle, son besoin de prendre soin des autres, avant tout, même de soi.
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai aidé les autres du mieux que je pouvais.
J’ai écouté les histoires les plus tristes et j’ai donné mon appui, mon soutien, mes conseils.
Ma chère maman est exactement comme cela…
Disponible en tout temps, donnant en n’attendant rien en retour.
C’est tout aussi naturel en moi, que de materner. D’ailleurs j’avais à peine 12 ans que je rêvais d’être mère. C’était mon plus grand rêve. Depuis toujours.
Je suis une mère poule assez poule, merci!
Je m’inquiète constamment pour leur bien-être, pour leur bonheur, leur sécurité, …
Je couve un peu trop même, je m’en rends bien compte et le plus ironique dans tout cela c’est que la chose qui m’exaspère le plus avec ma maman d’amour, c’est qu’elle en fait trop pour moi!
J’aimerais qu’elle relaxe, qu’elle en fasse le moins possible dans la maison…
Elle fait mes brassées, plie les vêtements, lave les salles de bain.
Et elle me texte le matin à 7 h 00 pour me rappeler de sortir le bac de recyclage chaque semaine.
Oui, vous direz que je me plains le ventre plein, mais moi, cela m’enrage! Ha! Ha! Ha!
Et elle le sait.
Finalement, j’ai reçu génétiquement de ma mère, sa propension à AIMER.
À choyer un homme, à lui démontrer jour après jour, à l’appuyer dans ses rêves les plus fous, à le soutenir moralement et physiquement… à l’aimer inconditionnellement.
Sans me le montrer, elle m’a passé ce « savoir »; cette manière de faire sentir à l’être aimé qu’il est tout pour nous, que notre Amour sera toujours Notre Amour, et que nous sommes derrière Lui, à chaque pas, ensemble.
Ma mère était la muse de mon père, son roc, son phare, sa partenaire, à la Vie, à la Mort…
Et c’est le plus bel héritage que je pouvais espérer avoir.
Les traits de ma maman.
Les fondements de ses valeurs.
Sa personnalité. Sa persévérance. Sa tête haute et fière.
Merci maman.
D’être toi.
D’être là.
D’être aussi présente dans notre famille et dans la vie de mes enfants.
JE T’AIME. De toute mon âme.
Au travers de mon indifférence, quelquefois de mon désir d’indépendance récurrent.
Je t’aime tout simplement. XX