Je ne suis pas parfaite. Personne ne l’est. Mais j’évolue au fil du temps en écoutant, en apprenant et en m’adaptant. On devient meilleur avec les années, on évolue. On ne naît pas pour rester identique toute notre vie. C’est ce que je pense. Je crois qu’on devrait s’adapter à ce qui nous entoure, à ce qui ne nous appartient pas en fait. C’est difficile d’expliquer ce que je veux dire… : il y a des choses qui m’entourent et qui ne me concernent pas directement, mais j’ai tout de même une responsabilité, une ouverture à avoir sur les réalités qui ne sont pas les miennes.
Que ce soit de m’éduquer sur le racisme, les peuples et communautés autochtones, le féminisme, la communauté LGBTQ+, la maladie mentale, ou que ce soit plus encore. On a beau ne pas être visé directement par un enjeu, je crois qu’il est important de comprendre. Surtout lorsqu’on a des opinions sur ce qu’on ne connaît pas ou ne vit pas. J’ai un peu de mal avec les gens qui donnent leur opinion sans :
1— savoir de quoi ils parlent ;
2— être privilégiés et ne pas du tout être concernés.
Dans ma tête, si on veut se prononcer sur un sujet, on doit :
1— S’informer et savoir ce dont on parle pour être un bon allié si l’enjeu ne nous concerne pas ;
2— S’adapter à la situation et faire ce qu’il faut pour ne pas manquer de respect, surtout si on n’est pas concerné par l’enjeu ;
3— Ne rien dire, se taire et ne pas s’en mêler si le seul but est de contredire ce qu’on ne comprend pas, pour lequel on n’a pas d’intérêt à s’informer et à s’éduquer et si on est uniquement un humain rempli de préjugés.
Je suis qui pour dénoncer ce type de comportements? Simplement une humaine qui tente de bien faire les choses et qui est souvent très en colère en lisant des commentaires ou en voyant des débats absurdes sur les réseaux sociaux.
Parlons des mots, des propos qu’on emploie par réflexe depuis trop longtemps. Souvent sans s’en rendre compte. Aujourd’hui, je fais attention à la façon dont je m’exprime, mais surtout, j’accepte de ne plus dire telle ou telle chose lorsque j’apprends que cela peut blesser, ou bien, que ça ne se dit juste pas. Je ne vais pas crier « mon droit à ma libre expression » quand les mots, les pensées ou les propos ne me touchent pas et que de les effacer de mon vocabulaire ne change en rien à ma vie.
Je suis un peu tannée des gens qui disent avoir le droit d’employer les mots qu’ils souhaitent, peu importe les répercussions. Des gens privilégiés qui n’ont pas subi ce que tant d’autres ont vécu. Par exemple, si le mot X a pour but de dégrader une communauté et qu’on te dit « ça ne se dit pas, c’est blessant », pourquoi vouloir tout de même t’obstiner à l’utiliser ? Quand celui-ci n’a aucun rapport dans ta propre vie. On ne te demande pas de ne plus parler de ton jardin que t’aimes tant, mais bien de mots et propos blessants, violents et dégradants.
Avec mes proches, je suis un peu plus directe quand un propos vient chercher mes valeurs. Je ne me gêne plus pour dire « ça ne se dit pas ». Laissons les gens décider ce qui les blesse et soyons assez respectueux pour les écouter et nous adapter. Soyons doux et apprenons à apprendre, à devenir de bons alliés ou à juste apprendre à se taire !