Depuis l’automne, je me suis fait une super pile de livres reçus en copies de presse et je suis super contente de vous partager toutes ces lectures que j’ai beaucoup aimées. Pour moi, les livres sont un moyen de m’évader le temps d’une histoire, de partager des aventures et de me lancer dans un imaginaire qui me sort de mon quotidien. Ça m’a pris du temps à terminer ces lectures, mais je suis très heureuse de vous partager mes impressions sur celles-ci.
On meurt tous d’avoir vécu par Karine Vilder
C’est un roman qui m’a surpris : c’est drôle tout en étant un peu macabre, puisque le personnage principal est chargé des annonces nécrologiques ou, comme Louky Crapo le dit, « la section des viandes froides ». Au fil des pages, il va se découvrir un don. C’est un livre drôle, à ne pas prendre au sérieux, mais qui vous fera passer un bon moment. Ça a été mon cas !
Résumé :
New York, 2009. Alors que Michael Jackson vient de s’éteindre, que des attentats secouent l’Irak et que des typhons meurtriers frappent l’Asie du Sud-Est, le journaliste Louky Crapo se sent plus vivant que jamais : après avoir passé près de vingt ans à rédiger des avis de décès pour une agence de presse, il a enfin décroché le poste qu’il convoitait à la section Nécrologie.
Ce travail va bientôt l’entraîner dans une danse macabre bien rythmée dont lui seul sera le chorégraphe. Car, du jour au lendemain, Louky se découvrira un don étrange. Un don qui va complètement changer sa vie… ainsi que celle de plusieurs personnes autour de lui.
Rien n’est possible dans cette histoire complètement déjantée. Mais, en même temps, presque tout est vrai.
J’irai déterrer mon père par Catherine Larochelle
C’est l’histoire de Charlie qui reçoit un dur diagnostic. Un cancer. Elle se lance donc dans une quête, celle de régler ses comptes avec son père qui s’est suicidé lorsqu’elle était adolescente. J’ai vraiment aimé ce roman qui m’a fait vivre beaucoup d’émotions, entre l’espoir et l’acceptation, l’amour et la réconciliation. L’autrice a su, à travers les pages, raconter du beau et du doux malgré le tragique de la maladie.
Résumé :
À 29 ans, Charlie n’a plus de temps à perdre. Sa liste de choses à régler est interminable. Elle entreprend un périple vers le pardon et le deuil, accompagnée de son frère détesté, de sa cheeky best friend, du fantôme de son père, de sa mère trop intense et de son amoureux qu’elle soupçonne de garder dans ses poumons le parfum d’une autre femme.
Un récit porté par une prose à la fois crue et candide, qui fait jaillir la lumière même dans ses coins les plus sombres.
Aller simple pour l’inconnu par Benoit Picard
Un IMMENSE coup de cœur ! J’ai tellement aimé ce livre. Premièrement, j’ai adoré la façon d’écrire de l’auteur. Tout le long de ma lecture, j’étais impressionnée par les détails féminins qu’ils décrivaient avec brio. Rosalie quitte Montréal pour faire un tour du monde avec l’espoir de trouver les réponses à ses questions. Elle rencontre des gens qui vont marquer son voyage et sa vie. Si tu aimes voyager, tu vas adorer ce roman où chaque destination est décrite comme si on y était. Je pouvais m’imaginer les décors paradisiaques de l’Europe, de Bangkok, du Vietnam, etc.
Résumé :
Écœurée de sa routine à Montréal, Rosalie Bouchard décide de tout larguer pour partir en voyage autour du monde. Alors que la pression sociale lui dicte d’avoir des enfants et d’acheter une maison, elle entend bien découvrir ce qu’elle souhaite vraiment.
Avec sa meilleure amie Clara, Rosalie s’envole d’abord pour l’Europe. Les deux jeunes femmes se lancent dans l’aventure les yeux fermés, savourant leur liberté nouvelle et vivant tour à tour des moments comiques, intenses ou insolites.
Au fil de ses déplacements, Rosalie cherche en elle des réponses. Elle ne se doute pas encore que les imprévus, les secrets bien gardés et les nouvelles rencontres peuvent devenir déterminantes, comme celle de Liam…
Bien plus qu’un roman de voyage, Aller simple pour l’inconnu raconte la quête intérieure de Rosalie qui, au travers de péripéties pleines d’humour, espère trouver une façon de vivre qui la fera se sentir vibrante et libre. Un roman qui donne envie de boucler ses valises et de découvrir de nouveaux horizons !
Les heures parallèles par Ariane Bessette
Ce roman aborde un sujet très actuel : la violence conjugale. C’est l’histoire de Bill et Marion, deux voisins complètement différents. Mais les deux se battent contre une vie de violence.
J’ai vraiment aimé ce roman malgré le sujet loin d’être joyeux. Il y a une force dans les mots de l’autrice qui m’a énormément touchée. En tournant la dernière page, une vague d’émotions m’a envahi. C’est une histoire de violence, mais aussi d’espoir. C’est une histoire qui est nécessaire, surtout pour aborder une réalité encore trop présente.
Résumé :
Bill et Marion, des voisins que tout sépare en apparence, se débattent tous deux avec la violence qui ravage leur vie.
Marion est recluse dans son magnifique condo montréalais, confinée dans la peur, meurtrie dans sa chair, dans ses pensées. Sur les pages d’un carnet secret, elle déverse des mots pour remonter le cours des choses, cerner l’origine de toute cette souffrance. Cette fois où elle est restée, celle où elle est revenue alors qu’il était encore possible de partir, de dire non, cette fois où elle a accepté que l’amour de Jean-François avait tous les droits et que le sien devait pardonner.
Bill, un ferrailleur itinérant, a changé de repères, d’emploi et de ville dans l’espoir de semer son passé et d’être transformé. De se tenir loin du trouble, surtout. Mais lorsque sa route croise celle de Marion, il reconnaît sur le visage de la jeune femme une peur familière qui ne lui laissera ni quiétude ni repos. Dès lors, il cherchera à tout prix à aider cette voisine qu’il connaît pourtant à peine.
L’autrice a une merveilleuse plume, je me suis laissé bercer par ce récit qui aborde l’angoisse en toute transparence. Dans le roman, on parle des jeunes qui sont au début de la vie adulte, des douleurs, des questionnements et de tout ce qu’on vit à cet âge. On creuse aussi le sujet des troubles alimentaires, mais sans être cliché. J’aime beaucoup le fait que l’autrice tricote l’histoire de Léonce de façon douce et mélancolique.
Résumé :
Mon corps se déficèle. Chacune de ses fibres s’échappe. Bientôt allégée, je pourrai me poser sur la corde à linge, dehors, flotter dans la brise de l’été. L’odeur du vent — des griottes fondantes, du miel, de l’herbe réchauffée par le soleil. Une si belle journée et pourtant mon corps ne cesse de perdre des morceaux. Il lui faudrait un filet de mains pour le recueillir, le recoudre. Je pense à ma mère partie dans ses idées, à mon père au travail et à mes ami.es courant comme moi vers un avenir encore trop flou pour y déceler la lumière. Mon ventre m’appelle, un grand vertige le traverse, l’abîme. Le vider pour aller mieux. Le vider et libérer au passage la graisse des bras, des cuisses, des fesses. Le vider et chercher à se rendre très près et très loin à la fois pour pouvoir peut-être se remplir à nouveau. En abordant l’angoisse de manière sincère et sensible, ce roman veut parler de certaines douleurs qui, à vingt ans, coincent entre la chair et la peau étudiante.
Survivre jusqu’à demain par Brigitte Jobin
Il s’agit malheureusement d’une histoire vraie. Brigitte raconte dans ce roman son histoire, celle de la violence conjugale qu’elle a vécue. Elle y décrit la violence et tout ce qu’elle a dû traverser pour se sortir de cette relation. J’ai été énormément touchée par son récit et en colère de constater à quel point la justice est longue et que le processus est si compliqué. J’ai lu ce livre en une journée, j’avais le cœur gros à chaque fois que je tournais une page. J’ai énormément de respect et d’empathie pour les survivantes.
Résumé :
Par un soir de novembre, j’ai fait une rencontre que je regrette encore à ce jour. Tant de fois, j’ai souhaité ne jamais être allée à cette soirée. Ne jamais avoir croisé la route de cet homme qui a détruit ce que j’avais de plus beau en moi.
Petit à petit et contre ma volonté, il s’est emparé de ma parole, de mes décisions, de mes désirs, de mes rêves et de mes droits. Il a fait de moi une statistique de plus dans l’horrifiant compte des femmes violentées.
Pendant des mois, ma vie a dépendu des humeurs de mon bourreau. J’ai subi des violences physiques, psychologiques, économiques et sexuelles aux mains d’un récidiviste qui a passé entre les mailles du système.
Pendant des mois, tout ce que je souhaitais, c’était survivre jusqu’au lendemain. Jusqu’au moment où je rassemblerais assez de courage pour le dénoncer.
Et me sortir enfin de ce calvaire.
Petite mention spéciale pour le livre Petit manifeste de la masturbation féminine par Roxane Gaudette Loiseau et Mélanie Guénette-Robert que je n’ai pas encore terminé de lire. Ce qui est intéressant avec ce livre, c’est qu’on peut le lire par partie entre d’autres lectures. Mais je dois dire que j’ai appris beaucoup de choses déjà. C’est un bon livre que toutes les femmes devraient lire.