Une retraite mère-fille

Une retraite mère-fille

Partir seule pour me retrouver est devenu une manière de vivre que j`’apprécie plus que tout…

Généreuse de nature et très disponible dans ma vie de tous les jours, pour ceux et celles qui m’entourent, je me découvre ce besoin pressant de faire le vide et me reconnecter avec moi-même. Certains rêvent de voyages et terres lointaines, moi, de mon côté, je n’ai que le désir d’être dans un chalet, entourée d’arbres et d’étendues d’eau… dans le calme total, loin des réseaux sociaux.

Être le plus indisponible possible. Être en harmonie avec mon âme et mes pensées.

N’avoir plus aucune étiquette, de maman, d’amoureuse, d’éducatrice…

À ma dernière retraite, ma fille me disait combien elle aimerait pouvoir partir, elle aussi, dans un environnement similaire et pouvoir participer à des ateliers et avoir une cheffe qui lui cuisinerait de délicieux repas à chaque jour. L’idée a germé… et elle est née, grâce à deux humaines exceptionnelles, Marjorie et Marie-Andrée, deux personnes dont je suis fière de considérer comme des amies.

Elles ont une grandeur d’âme et une vision de la Vie qui est fleurissante et enrichissante.

Mais je me suis demandé si je voulais vraiment partager mon havre de paix avec ma fille… que j’adore, certes, mais qui me renvoie à mes relations entre filles, qui sont moins faciles.

Complexe d’Oedipe, ou rivalité entre filles… je ne sais pas… je me suis toujours sentie plus dans mon élément avec la gente opposée. Même avec mon fils, la relation est plus fluide, plus simple, on se comprend sans même se parler.

Bref, je me suis finalement dit que justement, partir en exil quelques jours, seule à seule avec elle, serait bénéfique pour notre connexité, pour renforcer encore plus nos affinités et pour se comprendre et
s’accepter dans nos différences aussi.

Nous sommes donc parties, 3 jours, dans un chalet, avec d’autres duos mères et filles… et WOW!

Quelle superbe dynamique de groupe! Les jeunes filles, pourtant âgées entre 8 et 13 ans, se sont créé de beaux liens entre elles, et la fille de Marjorie, Elena, s’est même mise à animer des ateliers de croissance personnelle pour les jeunes seulement. C’était vraiment beau de les voir élaborer des tableaux de visualisation positive (dream boards ou vision boards) à leurs âges.

La météo par contre est venue contrecarrer un peu nos plans… le yoga n’a pu se faire, ni le feu de camp tant attendu par ma fille adorée, les deux activités qu’elle rêvait de faire depuis que je lui avais annoncé
que nous irions participer à une retraite ensemble.

Entre mamans, nous nous sommes penchées sur les défis de chacune de nos relations distinctes et le partage des expériences diverses et des bagages dissemblables nous a aidées à voir le tout d’un oeil
constructif et prometteur.

J’aurais aimé un atelier culinaire où j’aurais fait équipe avec ma fille, car nous sommes de grandes épicuriennes et je crois que cuisiner ensemble dans ce contexte et cette douce atmosphère aurait été féérique.

Elles ont en revanche pu montrer leurs talents créatifs en cuisine, en compagnie de la merveilleuse cheffe Justine, puisqu’elles l’ont assistée à plusieurs reprises durant le week-end. La confiance en soi et la fierté que ma fille a gagné en elle fut un moment fort de la retraite.

Parmi ses souvenirs préférés, ma mini moi a bien apprécié l’atelier que nous avons fait ensemble, où nous devions nous lier littéralement avec un foulard enroulé autour de nos avant-bras et nous mettre à la recherche de mots et d’éléments qui nous entouraient, avec chacune des lettres de l’alphabet… la tâche ne fut pas si ardue mais le fait d’être vraiment nouées a réellement été amusant et rassembleur!

Personnellement, j’ai aimé les matinées collées avec ma fille et les minutes avant que le sommeil nous gagne, où nous étions en gratitude totale envers ce que nous vivions au moment présent.

Je me suis rendu compte que ma relation avec elle était bien plus fusionnelle que je ne l’aurais imaginé… à la différence que lorsque ma princesse est avec son frère, elle est entièrement dévouée à lui, voulant lui plaire, pensant à lui avant elle-même …


Et c’est là que j’ai compris que ma fille me ressemble énormément… dans sa complaisance, dans sa générosité, dans son altruisme sans faille, dans son empathie et sa sensibilité aussi.

Je crois qu’en tant que parent on se doit de vivre des expériences de ce genre, quelquefois avec nos enfants, en dehors de leurs sports, en marge de la routine à la maison, … sortir de sa zone de confort, essayer de nouvelles activités, vivre des instants de qualité seule avec ses enfants, et même avec un seul de ses enfants à la fois… on redécouvre alors son enfant et la personnalité surtout différente qu’ils ont dans un contexte inhabituel.


Pour ma part, je sais que je viens de me trouver une manière autre de développer ma relation avec mes enfants, mais aussi de leurs partager ma passion de la nature, du yoga et du développement personnel.

D’ailleurs, depuis que je suis revenue j’ai des idées plein la tête sur des ateliers que j’aimerais possiblement créer et imaginer pour une prochaine retraite mère et fille de mon propre cru!

À suivre…

Charline Ibarra signature
Sophia Bédard signature

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