Désintoxication du Web

Faudrait peut-être que je me désintoxique du Web, mais ça me rend heureuse alors, non

Je suis sur les réseaux sociaux depuis un peu plus de 10 ans. Ça a commencé sur Facebook, et maintenant c’est aussi beaucoup Instagram.

Je peux facilement y passer plusieurs heures par jour.

À lire des statuts, regarder des stories, me laisser divertir par des gens que je connais ou pas.

Admirer, prendre ou modifier à l’aide de filtres des dizaines de photos, chercher de nouvelles recettes, m’informer en lisant les nouvelles, faire des tests de personnalité stupides, partager la maison à vendre d’un ami, regarder des vidéos sur Youtube.

Je suis constamment à la recherche de divertissements ou de moyens de passer le temps.

Certains diront que je suis complètement intoxiquée par les écrans.

Mais je le suis seulement sur mon téléphone ou mon ordinateur.

Je peux facilement mettre la télévision de côté pour me plonger plutôt dans un bon roman. C’est d’ailleurs pour ça qu’il est très rare que je binge-watche des séries sur les plateformes comme Netflix ou Club Illico, parce que justement je préfère lire un livre, regarder mon téléphone ou simplement écrire sur mon laptop.

Lorsque j’ai lu le livre Détoxe ta vie, de Catherine Ouellet, un chapitre complet était consacré aux réseaux sociaux. Lorsqu’est venu le temps de répondre à la question à savoir si j’étais trop connectée au monde numérique, ce fut assez révélateur. À l’aide de 10 questions, je pouvais faire le test à savoir si je correspondais à une personne qui a définitivement besoin de faire un sevrage des écrans.

Sur 10 questions, j’ai répondu oui aux 10.

Le verdict? « Oui, une détox s’impose! »

Sur le coup, je me suis sentie mal. Est-ce que mon téléphone était vraiment devenu une extension de mes yeux et de mes mains et je n’arrivais pas à vivre sans?

Oui.

Selon les énoncés et le résultat du test, j’étais totalement dépendante des réseaux sociaux et je devais faire quelque chose.

Mais quand je me suis vraiment penché sur la question, je me suis dit que ce n’était pas si dramatique que ça.

Oui, je suis blogueuse, donc mon travail requiert une présence presque continue sur les réseaux sociaux ou devant un écran. C’est beaucoup de travail et ça c’est plutôt méconnu de ceux qui ne sont pas familiers avec le domaine.

Lorsque je me connecte, j’en ai rarement pour quelques secondes. Je réponds à des courriels, je fais des photos ou des stories quand j’assiste à des événements, je réponds aux commentaires sous nos publications, je monte les articles, je fais le choix des photos, je discute avec mes partenaires parce que nous sommes 3 à nous occuper de la gestion du blogue.

Je ne compte plus les heures que je peux passer sur les écrans pour faire tout ça.

Mais tu sais quoi?

Ça me rend tellement heureuse tout ça!

Je ne le vois pas comme quelque chose de négatif.

Oui, j’ai parfois du mal à décrocher, je peux facilement penser que je vais manquer quelque chose si je ne me connecte pas régulièrement, lire trop souvent.

Je sais que parfois, je peux avoir l’air narcissique en prenant 20 selfies pour mon compte Instagram et que ça peut paraître tout à fait non pertinent de prendre une photo de mon assiette, de ce que je porte ou de ce que je lis.

Que je peux avoir l’air de me penser bonne, parce que je pose devant un mur de brique pour montrer mon outfit parce que je suis quelqu’un qui voue une passion démesurée pour la mode.

Que c’est peut-être ridicule de m’extasier pour des choses qui semblent futiles pour toi. Que ce soit une belle murale, un coucher de soleil, un détail architectural qui se démarque.

Mais J’ADORE ÇA!

Je m’émerveille constamment de ce qui m’entoure, je n’ai pas toujours le nez collé sur mon téléphone.

Oui, je vais être vite sur la gâchette pour le dégainer de ma poche afin de capturer le tout, mais alors que toi tu penses que je ne profite pas du moment, moi je suis déjà en train de penser aux possibilités qui s’offrent à moi une fois celui-ci emmagasiné dans ma tête, mes souvenirs… et mon téléphone.

Et ça, ça me rend heureuse et je n’ai pas le goût de me guérir de ça.

Alors, n’en déplaise à ceux qui trouvent que mon téléphone est toxique dans ma vie, j’ai bien l’intention de continuer à faire ce qui me rend heureuse.

Parce que je sais mieux que personne ce qui contribue à mon bonheur.

Photo de signature pour Jennifer Martin.

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