nostalgie

L’été, la nostalgie et moi

Il y a des saisons qui passent et qui nous marquent plus que d’autres. Pour moi, l’été n’est pas juste une période sur le calendrier : c’est une façon de vivre, un état d’esprit, un moment que j’attends toute l’année. Et cette année, même si je l’aime encore de tout mon cœur, il a un goût différent… un mélange de douceur, de nostalgie et de manque.

L’été, pour plusieurs, c’est synonyme de voyages, de chalet en gang ou de grandes vacances en famille. Pour moi, cette année, c’est plutôt trois semaines à la maison. Oui, j’ai la chance d’avoir un emploi que j’aime, une piscine pour me rafraîchir, l’air climatisé quand il fait trop chaud, quelques belles activités ici et là et surtout, des gens que j’aime autour de moi.

Mais même avec tout ça… il y a un vide. Ce petit quelque chose qui me manque, comme un chapitre d’un livre que je relirais encore et encore si c’était possible. Pas un drame, pas une grosse détresse. Juste ce petit pincement qui me rappelle que j’aurais aimé vivre autre chose cet été. Partir, décrocher, créer de nouveaux souvenirs en famille.

Je sais qu’avec tous mes privilèges, je peux avoir l’air de me plaindre le ventre plein. J’ai un toit, un travail que j’aime, des gens précieux autour de moi, du confort. Mais le cœur, lui, ne fait pas de liste pour peser le pour et le contre. Il ne calcule pas les “oui mais”. Il ressent, tout simplement. Et cette année, ce qu’il ressent, c’est un manque. Pas un gros trou noir, pas une tristesse insurmontable, juste cette impression qu’il manque une pièce au casse-tête. Un espace vide où, habituellement, il y a des souvenirs d’été passés en famille, des rires partagés, des aventures qui font battre le cœur un peu plus fort.

Et comme si ça ne suffisait pas, dès que le mois d’août arrive, j’entends parler d’automne. La rentrée scolaire, la rentrée télévisuelle, le fameux pumpkin spice latté… J’ai envie de crier : « Arrêtez! L’été n’est pas fini! » Officiellement, il se termine le 21 septembre, et moi, j’ai envie de le vivre jusqu’à la dernière seconde.

J’aime nos quatre saisons, vraiment. Mais l’été, je voudrais l’étirer. Le tirer par la manche comme un enfant qui ne veut pas rentrer à la maison après avoir joué dehors. Je voudrais savourer encore un peu le soleil, les soirées tièdes, l’odeur du barbecue, les rires au bord de la piscine. Parce que pour moi, l’été reste, et restera toujours, ce moment précieux où tout semble plus léger… même quand le cœur est un peu lourd.

Jennifer signature