Un déménagement, il y a des mots remplis de connotations qui décrivent ce type de moment.
Pour certains, troquer un loyer pour un autre consiste à faire du vent:
Changer d’air, accepter les blessures et panser celles-ci en effectuant du rangement.
Il va de soi que pour ces gens, un déménagement rime avec « regarder droit devant. »
Par contre, leurs sentiments gonflés de ressentiments les brusquent constamment et leur rappellent qu’il est plus qu’important de vivre dans le présent.
Même si c’est donc plus facile de planifier demain continuellement:
L’cœur semble, oui, en prendre un coup, mais plus doucement.
Également, c’est un deuil, pour eux, un déménagement.
Laisser partir une personne, des souvenirs, des mémoires comme la poussière qui disparaît dans un souffle l’instant de quelques temps.
À vrai dire, pour ces individus, un déménagement, c’est retirer, quand ça fait mal, un pansement.
Sans oublier que pour eux, un déménagement, ça dure un long, long moment.
Le nombre de boîtes ne descend pas vraiment :
À travers une partie ou deux, peut-être même trois, ou même quelques visionnements,
Leur envie de s’installer confortablement de ce qu’ils peuvent dorénavant appeler leur chez-soi disparait et surgit vaporeusement.
Les souvenirs des événements précédents,
Les paroles des anciens colocataires retentissent constamment…
Tel le tintement d’une clochette qui résonne violemment,
Les empêchant de savourer le moment amplement.
Tandis que pour d’autres, un déménagement, c’est un vent de fraîcheur:
Ils disent que ça peut juste apporter le bonheur!
Pour trouver mille et un trésors, ces individus, ils se réveillent de bonne heure.
Pour eux, un déménagement ne consiste pas en quelque chose de ravageur.
Non, ils n’en ont pas peur.
Au contraire, un déménagement, ça apporte une diversité de nouvelles odeurs,
Un nouveau petit marché situé au coin de la rue procurant une panoplie de saveurs,
Et une micro-brasserie servant des bières locales qui réchauffent le cœur.
À la simple idée de débuter un nouveau chapitre, ceux-là perçoivent le déménagement comme une lueur.
Oui, il y aura des pleurs,
Mais non de douleur.
Leurs yeux mouillés exprimeront leur honneur:
Leur fierté de posséder leur propre demeure.
Ils compteront parmi les premiers à remplir, jusqu’à rebords, leur congélateur,
Ce qui paraîtra, pour certains, comme un signe survolteur,
Mais qui, pour d’autres, simulera un propulseur :
L’envie de débuter un nouveau projet ou de, simplement, faire disparaître toute noirceur,
Toute lourdeur.
Ensemble, ces deux types d’êtres emménagent ensemble à l’unisson.
Même si, parfois, leurs soirées, tout comme leurs prises de décisions, se terminent en queue de poisson,
Ils sauront.
Ils comprendront.
Que même si ce n’est pas toujours rose bonbon,
C’est main dans la main qu’on y trouve une validation,
Que les mille et un problèmes s’associent à leur solution,
Et qu’un chez-soi, suite aux diverses transformations apportées, se qualifie de maison.
Parce que ce n’est pas ça, le but ultime, de faire en sorte que notre couple prenne l’allure d’une union?
Que c’est nous deux contre toute cette population?
Que malgré quelques tensions,
Je mélangerai ton café, le matin, telle une potion,
Tandis que tu aligneras chacun des aliments dans mon assiette avec un regard teinté d’une distincte protection.
À vrai dire, un déménagement, ça procure la chance d’unir le je au tu, le tu au je et de donner naissance à on.