À noter que je parle de jeûne intermittent. C‘est pour donner suite à une conversation avec mon médecin que j’ai décidé d’en parler ici. Si vous avez des troubles alimentaires ou que l’alimentation est un sujet sensible, je vous conseille de ne pas poursuivre votre lecture.***
J’en ai parlé souvent…mais ma relation avec mon corps est assez complexe depuis toujours. J’ai perdu plus de 20 livres il y a 10 ans…que j’ai repris depuis que je me suis fracturé la cheville. Depuis, j’ai bien essayé plusieurs choses pour arriver à reperdre les kilos perdus. Force est d’admettre que c’est pas mal plus compliqué à 40 ans qu’à 30. Ma cheville limite vraiment beaucoup mes options d’activités sportives. J’ai aussi un métabolisme qui ralentit de plus en plus (déjà qu’il n’était pas vite vite!).
J’ai donc décidé de tenter autre chose pour stimuler celui-ci et modifier un peu mes habitudes. Ayant beaucoup lu sur le jeûne intermittent, j’ai décidé de l’essayer. Question de voir si ça pouvait être un mode de vie adapté pour moi.
Mon jeûne consiste à manger sur une période de 8 heures par jour seulement. C’est-à-dire que je mange ce dont j’ai envie pendant ces 8 heures et je ne consomme rien pendant les 16 heures suivantes. Il n’est pas question de sauter de repas ici, simplement de répartir ceux-ci sur une plus courte période.
Comme je suis une fille qui se couche tôt et qui se lève tôt, je mange maintenant entre 10h30 et 18h30 ou entre 11h et 19h. La fin de semaine, je mange plutôt entre 12h et 20h puisqu’on soupe souvent plus tard en famille.
J’ai toujours rejeté le jeûne parce que je me croyais incapable de ne pas déjeuner. Lorsque j’étais éducatrice, je commençais très tôt le matin et j’avais besoin de l’énergie que m’apporte un bon déjeuner. Depuis que je suis en télétravail à la maison, je commence plus tard. Je réalise que je peux très bien repousser l’heure de mon premier repas de la journée sans que ça n’affecte ma productivité.
J’ai commencé à la fin du mois de septembre parce que je voulais voir si le tout allait avoir un impact sur mon corps et mon poids lors de mon rendez-vous annuel chez le médecin, prévu à la fin octobre. Depuis 4 ans, le seul moment où je monte sur une balance, c’est lorsque je lui rends visite. Et depuis mon accident, je ressors toujours en étant triste et fâchée d’avoir vu le chiffre augmenter.
Inutile de me rappeler que je ne suis pas grosse. Que je peux m’habiller n’importe où et que le chiffre sur la balance ne devrait pas me définir. Je combats ma propre grossophobie depuis des années et ce que je fais de mon corps ne regarde que moi. Ça ne m’empêche pas de me trouver belle, forte et intelligente. On a chacune nos zones grises.
Tout ça pour dire que j’ai décidé de faire le jeûne pour moi. Peu importe ce que les autres en pensent.
Les premiers jours, j’ai trouvé ça relativement facile. Plus que je pensais même.
Je bois de l’eau en me levant et je prends une tasse d’eau chaude avec du citron avant de me brosser les dents. Ça me permet par la suite de passer à travers la matinée sans trop ressentir la faim. Je crois que c’est plutôt par habitude que je déjeunais, parce que j’étais convaincue que j’en avais besoin pour fonctionner.
C’est certain que de faire le jeûne intermittent n’est pas naturel pour moi. J’ai d’ailleurs toujours été contre toute forme de privation. Mais après discussion avec mon médecin (en qui j’ai une grande confiance), elle m’a rassurée en me disant qu’il n’y avait aucun danger. Que cette méthode n’a aucun impact sur la santé si je mange les nutriments dont j’ai besoin. Elle m’a aussi expliqué que c’était une bonne méthode pour perdre du poids à long terme. Parce qu’on élimine le grignotage de sa routine et qu’inévitablement on ingère moins de calories.
Comme je ne me suis pas pesée avant de débuter mon jeûne, je n’ai pas pu constater si j’avais perdu du poids au cours du dernier mois, lors de ma visite chez le médecin. Par contre, je me sentais moins gonflée et mon chum, qui me voit quand tous les jours, avait déjà remarqué une différence sur mon corps depuis le début de mon jeûne.
J’ai donc décidé de poursuivre ce nouveau mode de vie pour voir si, à la longue, le chiffre sur la balance allait changer et surtout, si j’allais me sentir mieux dans ma peau.
Je mange avec appétit mes aliments préférés, je ne m’impose pas de restrictions. Si j’ai envie de passer à travers un sac de chips à 13h, je le fais. Tout comme je peux me laisser tenter par un dessert après le souper, tant que je cesse de manger à l’heure convenue. Et si j’ai vraiment envie de déjeuner, je mange plutôt vers 10h ou je me fais des toasts à 12h plutôt que de passer directement au dîner. Je remarque aussi que je prends de plus petites portions et que je suis rassasiée plus rapidement qu’avant.
Honnêtement, si certains y verront un régime, moi j’y vois plutôt un mode de vie. Au même titre que celui qui est vegan, végétarien ou qui opte pour une alimentation cétogène.
Je me sens plus en contrôle et j’ai moins envie de manger mes émotions.
J’avais envie de partager cette méthode simplement parce qu’elle fonctionne pour moi. Peut-être que ce n’est pas le cas pour tous. Je ne conseillerais à personne de l’adopter si ça ne correspond pas à ses besoins.
Mais depuis plus d’un mois, je me sens bien grâce au jeûne intermittent et c’est le plus important.
Si jamais t’as envie d’en apprendre un peu plus sur le jeûne intermittent, c’est ICI.
2 Comments
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