Pour ce dernier texte de l’année 2023, j’avais envie de parler de ma récente prise de conscience. Parce que oui, ceci est le dernier article que vous lirez de moi d’ici janvier. Pour la première fois en 7 ans, j’ai décidé de m’accorder un moment sans travailler sur le blogue. Prendre le temps de se déposer, je réalise plus que jamais à quel point c’est important en 2024. Depuis 7 ans, je me suis imposée une discipline à laquelle je n’ai JAMAIS dérogée, celle d’écrire au minimum un texte par semaine. Si tu fais le calcul, ça fait plus de 350 textes et ça, c’est sans compter les semaines où j’en ai écris plus qu’un, ce qui est arrivé régulièrement aussi. Bref, le but n’est pas de me vanter du nombre d’articles écrits, mais bien de démontrer que je n’ai pas pris de pause d’écriture depuis plus de 7 ans.
J’adore écrire, c’est une véritable passion. Et je l’avais en moi sans le savoir depuis beaucoup plus longtemps que je ne croyais. Je n’ai jamais perdu la flamme de me lancer dans les grands textes. De m’exprimer comme ça plutôt que vocalement. Si tu savais à quel point ça m’a sauvé d’écrire. Ça m’a sauvé des chicanes, des malentendus et de sombrer dans la noirceur à certains moments de ma vie. Coucher mes émotions sur papier, c’est tellement libérateur dans mon cas.
J’ai vécu aussi tellement de belles choses grâce à mon talent pour l’écriture. Jamais je n’aurais espéré voir autant de possibilités s’ouvrir à moi simplement avec ma plume. J’en suis tellement reconnaissante d’ailleurs. Au début, on me trouvait chanceuse d’avoir toutes ces opportunités, et je trouvais aussi que je l’étais. Par la suite, j’ai commencé à être dérangée par cette phrase ” wow, t’es tellement chanceuse de vivre tout ça.” Peu à peu, j’ai réalisé combien j’avais travaillé fort pour créer ces opportunités et que ça ne découlait pas de la chance, mais bien de mon acharnement et de ma discipline. Oui, j’ai la chance d’avoir hérité d’un certain talent pour écrire, mais j’ai paufiné cet art, souvent de manière autodidacte d’ailleurs. J’ai passé les dernières années à construire mon style, à me fixer des objectifs, à mettre le blogue en priorité…et tout ça, je l’ai fait sans l’aide de personne. Mes proches, les bons mots laissé en commentaires par les lecteurs et mon amour pour les mots ont contribué à me donner la force d’avancer et de vouloir toujours plus.
Mais vouloir toujours plus c’est épuisant aussi, j’en ai pris conscience cette année. J’ai repris les rênes de Folie Urbaine toute seule, comme une grande, sans regarder en arrière et sans aucun doute que j’allais continuer à propulser la plateforme toujours plus haut. J’ai d’ailleurs tellement vécu de belles choses cette année que je ne peux en aucun cas me plaindre de tout le travail que cela a représenté. Mais je suis forcée d’admettre que je suis fatiguée. Cette année bien remplie, bien qu’elle ait été plus que magique, a laissé des traces au niveau de mon énergie. J’ai plus 20 ans…ça fait mal comme constat, mais je me dois d’être réaliste.
Longtemps j’ai voulu être parfaite. Performante, à mon affaire, irréprochable. Encore aujourd’hui, pour 99 999 commentaires positifs, je ne fais que retenir les négatifs. C’est toujours plus fort que moi. Je savoure quelques instants mes réussites, et tout de suite je cherche ce que j’aurais pu faire de mieux. Après des années à m’autocritiquer en permanence, je réaliser l’importance d’être plus douce envers moi-même et ça, ça passe par prendre le temps de me déposer. J’ai l’intention de le faire plus souvent dans les prochaines années. Réserver du temps uniquement pour moi, m’accorder des pauses, brasser mes idées plus longtemps, relâcher mon côté rigide qui me rend si disciplinée, mais qui m’éloigne parfois de l’essentiel : prendre soin de moi.
Je veux m’éloigner un peu de mes écrans, ne pas oublier d’écrire dans le plaisir plutôt que dans l’obligation, collectionner les moments à l’extérieur, même si c’est juste allongée dans ma chaison longue dehors. Je veux cacher mon téléphone quelques heures par semaine pour perdre ce réflexe que j’ai de ne jamais vouloir le quitter des yeux par peur de manquer quelque chose.
Ceci est donc mon dernier texte de l’année et je te reviens en force en janvier bien reposée et mieux disposée. Parce que oui, je risque de m’ennuyer de mon clavier pendant ces 12 jours, mais c’est ça le but. Quand je vais être de retour, je veux que ma tête soit pleine d’idées, pleine de mots à te partager, mais surtout qu’elle soit plus claire.
Merci d’être si fidèle après toutes ces années, je ne le répèterai jamais assez à quel point je suis privilégiée de t’avoir pour me lire et me permettre de vivre d’aussi grandes émotions.
Profite-bien du temps des Fêtes pour te déposer toi aussi, la vie va bien assez vite comme ça!