J’aime Noël, non, j’adore Noël.
Je suis celle qui en parle 12 mois par année et qui se pitch dans les magasins le jour du Boxing Day. Celle qui écoute de la musique de Noël dès le 1er novembre et qui capote sur TOUT ce qui fait référence à Noël. Je dis bien TOUT.
Mais je suis aussi celle qui pleure en écoutant Minuit Chrétien ou le film Hatchi, qui angoisse à l’idée que des chicanes éclatent au réveillon et qui est super nostalgique quand elle pense aux Noëls précédents.
Pourquoi Noël me met dans tous mes états ? Pourquoi je m’excite autant pour cette période réjouissante ? Pourquoi je ne peux empêcher mon cœur de faire 1000 tours à l’idée que ce temps des fêtes si ardemment attendu se termine dans la déception ? Comment je pourrais faire pour simplement apprécier cette période sans tomber dans la nostalgie ou dans l’attente que quelque chose d’extraordinaire se produise ?
Pourquoi chaque Noël, j’oscille entre la joie de célébrer, de manger des petites sandwichs pas de croûtes, de regarder des séries ou des films en pyjama kitch et la déprime de ne pas avoir de grande famille pour faire de gros partys qui finissent tard ou de chalet pour jouer dans la neige pendant 4 heures ?
Pourquoi il suffit que je regarde mon fils s’extasier devant les mauvais coups que fait son lutin pour que les larmes me montent aux yeux devant sa belle candeur d’enfant ? Pourquoi je suis touchée si je reçois un cadeau inattendu et que les vœux échangés me font réaliser à quel point on ne prend pas assez le temps de se dire qu’on s’apprécie ?
Qu’est-ce qui fait en sorte que j’ai peur que Noël soit plate, triste ou si ordinaire ? Pourquoi certaines personnes détestent Noël et ne veulent pas en entendre parler alors que cette fête suscite autant de joie pour d’autres ?
Probablement parce que c’est ça, l’esprit de Noël.
Un peu de joie, de nostalgie, d’anticipation, de fatigue et d’euphorie. Le tout combiné à de l’amour, un peu de friction et de larmes, mais surtout de la magie.
Pis ça, ça me fait sourire…
Et pleurer.
