Ma fille et son caractère, la différence entre mes deux enfants

Avoir des enfants, c’est ma plus belle fierté dans la vie. Quand j’ai eu mon fils, j’étais tellement heureuse. C’était un bon bébé qui pleurait très peu et qui écoutait vraiment bien quand je lui parlais. Il était comme moi, un enfant tranquille, qui était toujours souriant. Quand j’ai eu ma fille, j’étais plus qu’heureuse. J’allais avoir les deux : un fils et une fille.

Quand ma fille est née, c’était vraiment un bon bébé. Elle dormait bien et elle était souriante. Mais j’étais vraiment débordée. Un fils de trois ans et un bébé, ouf! Deux, c’est du sport. Chapeau aux mamans de jumeaux et triplés! Ma petite princesse Arielle a eu deux ans et on a vécu un méga terrible two. C’était crise après crise. Quand ton premier enfant est calme et sage, tu te sens vraiment perdue quand ton enfant souffre comme ça. Elle pleurait, hurlait et se roulait par terre. Je ne comprenais pas ce qui se passait avec elle. Je me souviens d’une fois où elle était vraiment en crise et quand elle s’est calmée, elle m’a dit : «Maman, je ne comprends pas ce qui m’arrive, j’ai l’impression que ce n’est pas moi.» Je me souviens avoir tellement pleuré ce soir là. Quand ta petite fille que tu aimes plus que tout se fâche et devient comme possédée, tu te sens démunie et nulle comme parent. Je me demandais pourquoi elle était comme ça, ce que je pouvais faire pour l’aider, puisque je ne savais plus.

Puis elle a commencé l’école, ouf! Ça a été vraiment difficile, car dès la maternelle, les gens la comparaient toujours à son frère qui lui était tellement calme et discret en classe. Alors qu’Arielle, on l’entend, elle dit ce qu’elle pense et ce qui lui plait ou pas. Donc, plusieurs rencontre de professeurs. Puis en quatrième année, on a été la faire évaluer, à bout de ressources. Le diagnostic était TDA avec trouble d’opposition plus anxiété. On a donc débuté la médication. Ce n’est pas facile de trouver le bon médicament, celui qui va fonctionner sans trop d’effets secondaires. On l’a trouvé après quelques mois d’essais. À l’école, tout allait bien. Elle avait un professeur compréhensif puisqu’elle aussi a un TDAH. Elle comprenait Arielle vraiment bien. J’ai passé une très belle année pour la première fois depuis le début de l’école. Arielle est une jeune fille qui veut souvent tout contrôler et décider. Ceci engendre bien des conflits avec les amis et c’est sûrement la raison pour laquelle elle n’a presque juste des amis garçons.

Avec l’âge, le comportement semble mieux se contrôler, même si je sais que cela ne sera jamais facile pour elle. Je sais qu’elle va réussir tout ce qu’elle va entreprendre dans la vie. Souvent elle me répète : « Pourquoi c’est moi qui suis comme ça? Pourquoi je ne peux pas être normale?» Et je n’ai pas de réponse pour elle, sinon qu’il n’y a rien de mal à être différente, que cela la rend unique pour moi. Et il y a aussi toute la puberté qui joue dans les émotions et la transformation physique et psychologique. Ce n’est pas évident d’essayer de comprendre ce qui se passe : puberté, TDA ou manipulation pour avoir ce qu’elle veut? J’aurais vraiment aimé être mieux outillée pour l’aider, mais comme elle, je fais ce que je peux, je l’aime du plus profond de mon coeur de mère et je serai toujours là pour l’aider. Et je sais que peu importe les choix qu’elle devra faire, elle va réussir car c’est une battante.

C’est vraiment étrange quand on y pense. Comment deux personnes peuvent avoir deux enfants tellement différents qui pourtant ont les mêmes gênes et la même façon d’être élevé! Chaque personne est unique, voilà! Donc je les accepte comme ils sont, avec leurs forces et leurs faiblesses, car eux aussi m’acceptent comme je suis. Et mon rôle dans la vie, c’est de les aimer et les guider du mieux que je peux.

Mes amours, je vous aime! Maman xxx

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