Mon ami, le sentiment de culpabilité

J’ai le goût aujourd’hui de vous parler d’un sentiment qui prend beaucoup de place dans ma vie. Probablement beaucoup trop. En fait, certainement beaucoup trop. Le sentiment de culpabilité. On s’entend que de toutes les émotions et tous les sentiments, ce n’est pas un des plus plaisants. Il se situe davantage dans le spectre des émotions négatives que positives. C’est assez rare que se sentir coupable rend joyeux! Disons que je lui préfère d’autres sentiments, comme l’amour, le bonheur ou le goût de rire! Par contre, s’il n’est pas porteur de soleil, lui et moi on est très familiers. On se connaît bien.

Je suis sûre que vous le connaissez aussi. Le sentiment qui fait que tu commences une phrase par « désolé », même si logiquement tu n’as aucune raison d’être désolé. Celui qui fait que quand tu dis « non » à quelqu’un ou quelque chose, même si c’est insignifiant, tu y repenses pendant des heures, voire des jours et tu te sens mal. Il vient souvent accompagné de ses amis « peur de décevoir » et « manque de confiance en soi ». Parce que des fois, on peut en venir à se sentir carrément coupable d’exister, de dire notre opinion, de prendre notre place! Sans compter son meilleur ami, l’anxiété!

Quand je me sens coupable de quelque chose, je me mets à angoisser dessus. J’y repense sans cesse, et surtout, ce qui m’handicape le plus, j’anticipe le futur. Je vois des conséquences potentielles fictives à un état qui est carrément le fruit de mon imagination. Dur d’avancer quand on est pris dans un tourbillon anxieux.

D’où est-ce qu’il vient, ce sournois sentiment? Dur à dire. Je pense que pour cela, c’est propre à chacun. On a tous notre histoire, notre chemin de vie, notre enfance, nos choix, nos zones de confiance et de peur, qui nous font nous sentir coupable pour diverses raisons. Je travaille à en trouver la source en ce qui me concerne. C’est en comprenant comment on est arrivé sur un chemin qu’on peut mieux décider de s’en écarter et surtout finir par trouver une façon de le faire.

C’est difficile à gérer, le sentiment de culpabilité. Parce qu’en bout de ligne, c’est de soi qu’il provient. C’est moi qui se sent excessivement mal d’avoir déçu quelqu’un, fait une gaffe au travail, oublié un anniversaire… Si je regarde la situation objectivement, je réalise que personne d’autre que moi ne m’en veut. Alors, il faut vraiment un bon travail sur soi pour en venir à bout. Nos patterns de pensées nocives, surtout à répétition, finissent par nous convaincre nous-mêmes. C’est une habitude, un réflexe, un peu comme se ronger les ongles quand on est stressé!

Et il ne faut pas oublier que c’est un sentiment normal. On dit d’ailleurs que quelqu’un qui ne ressent aucune culpabilité ou remords, c’est un psychopathe. C’est un barème interne (juste ou non) qui nous indique que nous avons fait quelque chose de mal. Alors on ne peut pas l’enlever complètement, il faut plutôt arriver à doser et relativiser les choses.

Je sais, plus facile à dire qu’à faire… Mais il faut bien essayer! Reconnaître le problème est toujours la première étape. Ensuite, en parler, aller consulter, lire sur le sujet, partager avec des gens qui vivent la même chose… autant de façon d’arriver, petit à petit, à changer ses mauvaises habitudes!

Folie Marianne logo auteur 

One Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *