Je suis une épicurienne.
Une amoureuse des plaisirs de la vie.
Certes mon rapport à la nourriture est particulier.
Je mange mes émotions, peu importe ce qu’elle est.
Je suis triste : mmmm des raviolis à la courge ou aux champignons, pour panser ma peine.
Je suis amoureuse : du filet mignon, des crevettes et des légumes grillés au bbq, pour gâter mon Homme.
Je me sens fatiguée : un bon sandwich au prosciutto, pour me remettre sur pieds.
Je suis heureuse : un appétissant poke bowl, pour célébrer la Vie.
Je me sens malade : une bonne vieille soupe Lipton avec des cubes de fromage, pour réconforter mon corps.
Je suis exténuée d’une semaine chargée : d’excellents sushis, pour me récompenser…
Et cela, c’est sans compter les vendredis McDo, les déjeuners en famille, les soupers entre amis, les anniversaires, les journées ordinaires (!)…
Aussi bien le dire, la nourriture est ma meilleure amie.
Cuisiner en fait, est une de mes nombreuses passions.
Cela me relaxe, cela me motive, me stimule.
Mes sens en ont plein les bras, et moi, je suis dans un état d’esprit divin.
L’odeur de la coriandre fraîchement hachée.
La texture onctueuse d’un avocat mûr.
La saveur d’une tomate en vigne qui éclate entre mes dents.
Du foodporn, cela existe!
Alors, suivre une diète équivaut pour moi, à me contraindre dans ma créativité, dans mon plaisir et dans l’expression même de mon affection.
Par contre, comme dans bien des aspects de ma Vie, j’y vais dans la modération.
Je ne me prive pas, je me contiens juste dans mes portions.
Une poutine smoked meat me fait de l’œil? Miammm, une fois par mois, pourquoi pas?
L’envie de chips se pointe pendant que je regarde une série sur Netflix?
Pas de problème, je vais me verser un bol, et c’est tout!
Je suis chez des amis et ils servent du gâteau, une mini portion et cela fait mon bonheur.
Mais, je ne dis pas que les diètes c’est mauvais, ou que ceux et celles qui mangent plus « santé » ne profitent pas de la Vie.
Au contraire.
À chacun ses plaisirs et à chacun sa manière de faire des choix qui lui convient.
Quand j’avais 20 ans, c’était une autre réalité.
Je travaillais dans un gym, je m’entraînais 4-5 fois par semaine, je buvais des shakes de protéines à chaque jour et je me permettais mon Vendredi Mcdo. Je sortais souvent et je passais la soirée sur la piste de danse à dépenser des calories!
Aujourd’hui, à l’aube de mes 40 ans, les données ne sont plus les mêmes.
J’ai deux enfants, une maison, un travail auprès d’un groupe de 2 ans et je croule sous les maux : genoux sensibles, bursite du pied droit, courbatures au dos, et j’ai deux enfants… oui je prends la peine de le répéter dans mon énumération, car passer du temps avec mes merveilles du Monde occupe une grande partie de mon existence et de mon temps.
Je n’essaie pas de me trouver des excuses pour mon manque de temps pour m’exercer chaque semaine, je crois que c’est plus une question d’organisation. Je sais que mon corps bénéficierait grandement d’avoir une pause de mon train-train quotidien et de faire renaître des muscles presque relégués aux oubliettes, mais dans le contexte présent, je n’y trouve pas de case horaire.
Choix personnel que j’assume totalement.
Donc, qui dit diète, dit aussi poids et balance.
Je me pèse à chaque matin. Je me checke quand même!
150 lbs est le poids que je ne veux pas dépasser.
150 lbs est la limite à mon bien-être psychologique.
Je fais fi du poids santé, idéal ou autre, des IMC, de ma hauteur par rapport à mon poids. Je suis celle qui vit avec ce corps et je crois que l’important c’est que j’aime la personne qui me fixe dans le miroir.
Dans mon idéal, j’aimerais peser entre 135-140 lbs.
C’est faisable. C’est un objectif raisonnable et qui me permet de ne pas me laisser aller. Et je sais exactement quels changements je devrais apporter.
Or changements et moi ne font pas bon ménage.
Je suis une routinière.
Les détours me pétrifient, les plans de dernière minute sont un cauchemar.
Cependant, j’y travaille. Un à la fois. À mon rythme.
Mes courbes, je les aime dans le fond.
Autant que la satisfaction de manger un de mes plats favoris.
À quand une diète de plats fétiches?!?
Crédits photos : @i.charline
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