Je ne suis pas quelqu’un de colérique.
En général.
Je veux dire que je peux me fâcher, mais habituellement, il n’y a aucun témoin de mes colères. Même les plus légendaires. Elles se passent généralement dans ma tête, ou seule dans une pièce où je parle à haute voix et crache mon venin dans un tourbillon de grandes phrases qui me semblent dont ben logiques et appropriées, et qui me permettent de dédramatiser une bonne partie de la situation sans embêter personne avec ça.
Devant les gens, je suis plutôt une championne du monde de la baboune.
T’sais les lèvres serrées, les petits yeux qui plissent, la lueur obstinée qui s’allume et qui refuse de laisser place à autre chose.
Le rictus vers le bas, le regard fuyant et l’esprit qui bouillonne ?
C’est moi, ça.
Je boude jusqu’à ce que ça passe et que je décolère par moi-même… ou que j’obtienne ce que je veux.
Je ne fais pas de grands éclats, même s’il m’arrive de hausser le ton ou de dire parfois quelques mots blessants. Je me considère plutôt comme une grande peureuse qui évite les conflits et qui préfère ventiler seule plutôt que d’exprimer ses frustrations directement.
Ça peut me faire passer pour quelqu’un d’hypocrite (parce que je vais dire à d’autres personnes plutôt qu’à la personne concernée à quel point je suis fâchée) ou pour quelqu’un qui n’est pas authentique.
Mais ça, c’est une autre histoire.
Je sais où sont mes fichus défauts et je sais à peu près ce que je dois faire pour m’améliorer.
Aujourd’hui, je te parle de plus que ça.
Je te parle d’avoir envie de tout casser.
Pas juste en claquant une porte ou en donnant un coup de poing plus ou moins senti sur la table.
LITTÉRALEMENT TOUT CASSER.
Avoir envie de lancer des assiettes ou tous autres objets qui risquent de se casser en milliers de morceaux comme des fragments de colère qu’on étale un peu partout parce qu’on veut que les gens les voient et les sentent se briser sur le sol.
Avoir envie de prendre un couteau et l’enfoncer profondément dans le cœur de la personne qui t’a fait souffrir à un point tel où tu croyais ne jamais t’en remettre.
Avoir envie de prendre un bâton et de frapper. Frapper sur une cible, frapper quelque chose ou quelqu’un. Frapper de toutes ses forces jusqu’à ne plus voir ce qu’on frappe. Frapper au point d’avoir mal partout et ressentir autant de douleur dans son corps que les coups martelés.
Avoir envie de prendre sa voiture et foncer dans tout ce qui se trouve sur notre chemin en hurlant, les mains bien serrées sur le volant et le feu dans les yeux, écraser les obstacles comme dans un jeu vidéo et récolter des points pour le plus grand nombre de manœuvres destructrices.
Dis-moi que je ne suis pas la seule…
Que ça t’arrive aussi d’avoir des pensées aussi sombres et d’imaginer les mettre à exécution sans te soucier de ce qui pourrait arriver.
J’ose croire que c’est normal, que l’esprit humain se laisse entraîner dans un tourbillon de pensées négatives et qu’il nous prend parfois l’envie de tout détruire sur notre passage pour évacuer la colère, le stress, les frustrations et les tensions accumulées.
Je sais bien que de transformer sa colère en violence n’est pas une bonne méthode, mais dans un monde où l’on peut de plus en plus avoir l’impression de perdre pied, détruire les objets qui font notre quotidien fait office de catharsis. Ça peut être un moyen de reprendre les rênes, d’avoir enfin un sentiment de maîtrise sur ce qui nous entoure.
De ne plus subir pendant quelques instants.
Mais heureusement, j’ai toujours laissé la vaisselle en place, les couteaux dans leurs tiroirs, les bâtons à leur place et ma voiture dans le droit chemin.
Mais parfois, ça fait du bien de se laisser aller.
4 Comments
genevieve bélanger
et maudit que ca ferais du bien !!!!! toute les épreuves de vie qui nous revolent en pleine face ca deviens pour moi un exutoire de frapper!!!!
folieurbaine
Oh que oui! Merci pour ton commentaire!
Jeanne
J’en arrache j’ai vraiment envie de tout casser. Mes enfants me font c***.
Je les ai aidé jusqu’à il y a trois ans le jour où j’ai commencé a dire NON.
je les aidé nourri logé chez-moi j’ai gardé mes 3 petits-enfants chez-moi pendant 3 ans après le divorce de ma fille. Quand j’ai commencé a dire: hum!! hum!! “Je suis pas d’accord” avec votre mode de vie,””
De dire a ma fille ce sont TES enfants tu devrais commencer a t’en occuper.
Ce jour-là ma fille a pris ces enfants et elle est partie, je ne les ai pas vu pendant six mois, et ensuite trois ou quatre fois au total depuis 3 ans.
Mes deux fils consomment de la drogué et j’ai mis un stop au comportement déficient, aux crises de colère, aux mensonges et aux vol j’ai arrêté de les accueillir chez-moi en “pension” de les nourrir loger soigner. Ben Os**# c’est moi la pas fine c’est moi qui est incompréhensive, c’est moi qui accepte pas mes enfants comme adultes et je ne les accepte pas COMME ILS SONT.
Après deux ans, ma fille me texte quelques mots aux trois semaines, mon fils me parle plus. ” pourquoi?”🤫🤔
Mystère et boule de gomme 🧐
Il est sorti de thérapie s’en sort très bien, mais refuse toujours de me parler après deux ans. Je dois patienter et comprendre, j’ai l’impression d’être “A l’essai” pis si je passe pas?: OUT.
CHUI TANNÉE!! J’AI PU ENVIE DE PROUVER RIEN À PERSONNE RENDUE A 60 ANS.!!! POURQUOI EUX M’ONT PAS ACCEPTER COMME JE SUIS.? POURQUOI C’EST MOI QUI DOIT ME METTRE DE CÔTÉ? POURQUOI JE NE PEUX PLUS VOIR MES PETITS-ENFANTS? POURQUOI JE SUIS OBLIGÉ D’ACCEPTER TOUTES LEURS CONDITIONS SINON JE SUIS BLOQUÉE ET ON REPART À ZÉRO A L’ESSAI??
J’AI VRAIMENT ENVIE DE TOUT CASSER
Manon Lise
Moi aussi j’ai une écoeurite aiguë….
J’comme tannée de vivre dans une 🏠🏡en bordel.
Dès que je commence le grand ménage, ya tjrs quelqu’un ou quelque chose pour m’empêcher de continuer. La fatigue dans les jambes me mange.
C’est comme si des ” Fallen Angels ” me pénétraient pour m’empêcher de bouger, me décourager et faire de moi une femme en crise…. J’VEUX TOUT CASSER!!!!
Mes maux de jambes, ma fatigué et toutes ces invitations refusées….
J’ai quitté la top des jobs. Brûlée. Incapable de dormir. Médicamentée, rien à faire. J’dors pas. J’VEUX TOUT CASSER.
Une job belle facile je me donnais comme 50… Bang, je hurlais chaque soir, je pleurais chaque fois que j’entrais dans le bureau de ma patronne… J’VEUX TOUT CASSER…
Maudite ménopause, j’ai perdu ma job de rêve.
Je me retrouve à la maison. C’est le bordel, pire que c’était avant de retourner travailler. Ma maison me brûle, j’ai mal aux jambes et J’AI ENVIE DE TOUT CASSER….