Ma belle amie, si tu savais comme je rush parfois à tes côtés.
Je t’apprécie, ta présence est essentielle à mon bonheur, ta personnalité se rapproche de la mienne à plusieurs niveaux et j’ai envie qu’on soit amies pour la vie. Autant j’ai du fun avec toi, autant je trouve ça dur parfois de comprendre tes réactions et tes émotions.
Comprendre ce qui se passe dans ta tête, qui fonctionne si différemment de la mienne un peu trop souvent pour que je sache comment dealer avec. Comprendre comment je peux être une bonne amie et ne pas te blesser. Comprendre comment je peux accepter que tu ne réagiras pas comme moi je le ferais.
J’aimerais ça arrêter de m’en faire chaque fois que je dis quelque chose de peur que tu puisses mal l’interpréter. Au début de notre amitié, je disais les choses comme elles venaient sans me soucier de leur effet. Nous n’avions pas de passé ensemble alors je ne me préoccupais pas de ce que ça pouvait te faire; ça sortait et ça passait. Pas de gants blancs, pas l’impression de marcher sur des œufs, pas de contraintes à savoir si tu allais être fâchée ou déçue de moi.
À ce moment-là, tu n’avais pas encore traversé et vaincu les tempêtes qui sont passées dans ta vie. Je ne savais pas que ton diagnostic et toutes les étapes de ta guérison allaient être aussi chaotiques qu’enrichissantes pour notre amitié. Je ne savais pas que je réagirais aussi intensément à ton processus de bien-être et que je devrais moi aussi composer avec une partie de toi que je tente encore de comprendre aujourd’hui.
Parfois, je te sens extrêmement fragile et ça me rends ben tout croche. J’essaie de ne pas m’inquiéter parce que c’est ce que tu me dis de faire, mais c’est souvent plus fort que moi. J’aurais le goût de te serrer dans mes bras et/ou te brasser pour que tu te ressaisisses et cesses de mal feeler. Je crois toujours trop naïvement que ce serait suffisant. Mais je sais que la plupart du temps, soit que je suis loin, soit que tu préfères me dire que tout va se replacer (je te connais, tu préfères ne pas m’inquiéter et t’arranger toute seule). Pis je me rappelle que tu as les outils pour affronter ça comme une grande, et que ça finit toujours par aller mieux. On passe alors à autre chose… jusqu’à la prochaine fois.
Je sais que moi aussi j’ai mes périodes sombres, que t’es là pour me prêter ton parapluie en cas d’orage au risque de te mouiller toi aussi. Que parfois, c’est moi qui suis lourde avec mon attitude négative et mes pensées noires. Heureusement qu’elles se produisent rarement en même temps que les tiennes parce que ça serait déprimant un peu notre affaire.
Mais je sais que certaines choses n’ont tout simplement pas d’explications concrètes, l’important c’est d’être capable de vivre avec les bons et moins bons côtés d’une personne, sachant combien ça vaut la peine de l’avoir dans sa vie pour 1001 autres raisons. C’est parce que je t’aime mon amie que je tente de t’accepter telle que tu es et d’arriver à faire la paix avec mon incompréhension face à tes réactions. Celles-ci sont propres à toi et c’est ben correct comme ça. Il ne faut juste pas que tu m’en veuilles de m’y perdre en conjectures parfois. Comme tu peux, à l’occasion, hurler en silence face à mes réactions de marde qui parfois, ne t’aident pas pantoute. Je sais que tu ne me le dis pas quand ça arrive, mais je sais que t’essaies aussi de m’accepter telle que je suis.
Pis c’est ça la beauté de notre amitié. On rage parfois chacune de notre bord, mais on se prête des parapluies, on marche en silence en attendant que ça passe, pis on sourit en se disant qu’on a survécu à une autre tempête.
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