On a commencé le défi comme prévu, le 10 août.
Pas besoin de te dire que mon chum s’est levé avec le gros sourire le premier matin, déjà prêt à attaquer le défi sans tarder. Disons que les deux premiers jours, l’excitation n’a pas tardé à se manifester. Je ne vais pas te le cacher, y’avait du sexe dans l’air! Et c’était assez l’fun de commencer ce défi, pour sortir un peu de notre routine, mais aussi pour cette série d’articles.
Mon chum a déjà une libido supérieure à tous les autres hommes que j’ai connus, il n’avait certes pas besoin d’un défi pour avoir envie de faire l’amour tous les jours. Je dirais même que c’est pas mal ce qu’il voudrait tout le temps ou presque.
Quant à moi, ma libido joue au yoyo depuis plusieurs années, mais j’étais prête à relever le défi pour voir si c’est possible de prendre plaisir à faire l’amour tous les jours même si ce n’est pas toujours évident de me mettre dans le mood.
À ma grande surprise, dès le jour 3 de notre défi, mon chum a préféré s’endormir tôt plutôt que de s’adonner à nos ébats quotidiens. À sa défense, il venait de travailler plus de douze heures consécutives et je le comprenais parfaitement de préférer les bras de Morphée aux miens.
N’empêche, je n’aurais clairement pas misé sur lui comme première personne à être moins motivée à faire l’amour.
Et surtout pas après à peine 3 jours sur 30.
Les jours suivants, on a vécu les choses de différentes manières.
Certains soirs, j’étais plus motivée, à d’autres moments, j’y allais plus machinalement pour la bonne cause de ce défi.
J’ai même dit non un soir où j’avais particulièrement mal au dos et la cheville (pour ceux qui ne connaissent pas la saga de mon état de santé actuel, clique ICI). Oui, je me suis peut-être «forcée» un peu plus lors d’une ou deux journées, mais en aucun cas, je ne me suis sentie «obligée» de le faire. La nuance est extrêmement importante ici, mon chum me respecte depuis toujours et ça n’a pas changé avec ce défi.
Malgré son refus au troisième jour, mon chum a pris ce défi à cœur et surtout, il a VRAIMENT apprécié mon initiative. Combien d’hommes peuvent se vanter de faire l’amour tous les jours après 15 ans d’union? Je serais curieuse de faire une étude plus approfondie sur le sujet.
Notre défi était aussi un peu difficile à maintenir parce qu’avec un adolescent sous notre toit, il n’est pas toujours évident de trouver le bon moment d’intimité. On apprécie encore plus l’achat de notre nouvelle maison conçue de manière à ce que la chambre de notre fils de 14 ans soit au sous-sol complètement à l’opposé de la nôtre et qu’il ait la plupart du temps des écouteurs dans les oreilles… Des fois, tout est dans les petits détails…
Est-ce qu’on a réellement fait l’amour tous les jours?
Non.
Sur un total de 32 jours (parce qu’il y a 31 jours dans le mois d’août et que le défi a eu lieu du 10 août au 10 septembre inclusivement), on a compté 4 ou 5 jours seulement où nous n’avons rien fait.
Oui, il y a même eu des journées où on l’a fait deux fois. Oui, oui. Ça nous arrive encore, même après 15 ans.
Et honnêtement, même si ma libido me joue parfois des tours, je suis immensément heureuse et profondément reconnaissante d’avoir un homme à mes côtés qui m’aime encore plus qu’au premier jour (c’est lui qui le dit)! Il me trouve encore attirante physiquement après toutes ces années, et ce, même si je n’ai plus le corps de mes 20 ans.
Quant à moi, je n’imagine tout simplement pas ma vie sans lui. On a beau être très différents sur certains points, nos similitudes finissent toujours par nous souder et faire en sorte que ça fonctionne.
Notre chimie sexuelle est encore au beau fixe et ce défi a été la preuve que nous étions toujours faits l’un pour l’autre de ce côté. Nous n’avions peut-être pas besoin de faire cette expérience pour en venir à ce constat, mais nos esprits analytiques avaient quand même besoin de se prêter au jeu afin d’en tirer nos propres conclusions.
Est-ce qu’un jour nous tenterons le défi 30 jours consécutifs SANS SEXE? Mummm… je risque d’avoir à développer des arguments béton pour le convaincre de participer à celui-là.
Mais bon… rien n’est impossible.
