Et si je changeais

Et si je changeais de job, je ferais quoi?

Je ne suis certainement pas la seule à m’être posé la question…

En tout cas, moi, je me la pose depuis très longtemps. Probablement depuis que je suis officiellement entrée dans le monde du travail à temps plein à 20 ans. Après mes études en tourisme, j’ai dû me poser la question rapidement puisque l’industrie dans laquelle j’avais étudié 2 ans s’écroulait sans préavis. J’ai travaillé à peine 3 mois dans ce domaine avant que les attaques du 11 septembre viennent tout chambouler.

Je suis devenue éducatrice un peu par hasard, tombant en amour avec les petits cocos qui demandent beaucoup, mais qui donnent tellement.

Mais la question initiale n’est jamais bien loin…

J’aurais envie de faire quoi si je n’avais pas de contraintes d’études, de temps, de domaines contingentés ou d’argent?

Tellement de choses.

Si je remonte à l’enfance, j’ai voulu être une danseuse des Grands Ballets canadiens, journaliste sportive, infirmière à la pouponnière de l’hôpital Ste-Justine ou professeur pour avoir deux mois de congé l’été.

À l’adolescence, c’est dans un Club Med comme G.O. ou comme guide touristique en Europe ou dans les voyages organisés à New York, Boston et Chicago que je voulais évoluer.

Au début de ma carrière, j’ai à peine eu le temps de vendre quelques voyages comme agente avant d’intégrer le milieu de la petite enfance pour ne plus en ressortir. Pour l’instant. Fonder Folie Urbaine et écrire de manière hebdomadaire est aussi un travail. Bien que non rémunéré, c’est probablement celui qui me convient le mieux depuis plus de 4 ans. Celui dans lequel j’éprouve le plus de plaisir et qui me passionne profondément puisqu’il se rapproche de la job idéale que j’ai toujours voulu faire : journaliste.

Avec la blessure subie il y a plus de deux ans qui m’empêche maintenant de fonctionner et de me sentir bien dans mon corps pour effectuer toutes les tâches quotidiennes d’éducatrice, je dois avouer que la question revient avec plus d’insistance.

Je dirais même qu’elle tourne en boucle dans ma tête.

Réorienter sa carrière quand tu as les deux pieds bien installés dans tes pantoufles depuis si longtemps, ça ne se fait pas en claquant des doigts. Surtout quand t’es une personne stable comme moi qui apprécie son confort, sa routine et qui préfère parfois les longs fleuves tranquilles plutôt que les rapides qui pitche de l’eau dans face pour nous rafraîchir un peu et nous garder sur le qui-vive.

Quand je réalise qu’il me reste plus de 20 ans à travailler, différentes citations me reviennent en tête :

«Aime ce que tu fais et tu n’auras jamais l’impression de travailler.»

«Ne confondez pas avoir une carrière avec avoir une vie.»

«Vivre, c’est reconnaître sa place, se fixer un but, travailler à une tâche.»

C’est ben beau tout ça, mais à part écrire l’une d’elles dans mon agenda pour m’inspirer, ça ne me donne quand même pas une nouvelle carrière sur un plateau d’argent.

Sans avoir à me demander ce que je veux vraiment. Sans avoir à explorer les possibilités qui s’offrent à moi.

Si je me permets d’y penser quelques minutes, je ressors quelques idées plus ou moins réalisables :

  • Préposée à la bibliothèque municipale (travailler dans le silence après toutes ces années dans le bruit tout en côtoyant quand même des gens m’apparaît être une job de rêve!)
  • Rédactrice dans un magazine (le Saint-Graal de ma carrière)
  • Styliste culinaire et assistante pour un.e grand.e chef
  • Animatrice à la radio
  • Avoir ma compagnie de chandails, d’articles de maison, de cosmétiques ou whatever qui nécessite de travailler sur ses propres produits tout en touchant à tous les aspects d’une entreprise
  • Styliste ou designer d’intérieur
  • Photographe
  • Physiothérapeute sportive
  • Propriétaire d’une librairie ou d’un joli café (même si je n’en bois pas!)
  • Conceptrice publicitaire

Bref, les idées ne manquent pas. Certaines sont possibles, d’autres non.

Reste maintenant à pousser ma réflexion plus loin et voir si j’arriverai à prendre une décision pour la suite de ma carrière.

Parce que l’heure de la retraite est loin d’avoir sonné.

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