Pour lire les deux premières partie c’est ICI et ICI.
Beaucoup de gens pensent que prendre soin de leurs finances implique des sacrifices majeurs et de la privation. J’espère avoir démontré avec le deuxième texte de cette série que ce n’est pas nécessairement le cas, que bien la plupart du temps, il s’agit d’optimisation financière bien plus que de privation, et de revoir certaines habitudes qui, en fin de compte, ne nous rendent pas heureux plus qu’y faut et qui grugent notre budget. Donc revoir tout ça, et décider d’allouer nos sous aux trucs qui nous rendent vraiment heureux, moi je pense que c’est tout le contraire de la privation !
Comme je l’ai dit précédemment, avec les changements apportés au budget du Chum, il s’est dégagé une marge d’environ 40 $ par mois. Si le montant semble bas pour tout ce qu’il a coupé, c’est qu’il a aussi choisi de vivre un peu à travers sa marge de manœuvre financière nouvellement découverte. Autrement dit, le Chum a pu arrêter de dire qu’il était cassé et choisir de sortir et faire des trucs à la place.
Pendant les fêtes, à jaser avec mes parents autour du souper, on a pensé que ça pourrait être plaisant de prévoir un voyage pour casser l’hiver. On a donc tous les deux prévu de mettre de l’argent supplémentaire de côté pour cela. On a déterminé une semaine, on a demandé nos vacances et une fois accordées, je me suis mise à l’épluchage de sites de voyages… À force de comparatifs, j’ai fini par trouver un super hôtel 4 étoiles dans la région de Holguin à Cuba, qui semblait en offrir plus pour notre argent que bien d’autres hôtels… pour 999 $/personne pour une semaine complète. J’ai sorti ma carte de crédit, et quand j’ai relevé les yeux de mon écran, j’ai dit au Chum : « Bon ben le voyage est booké ! »
Pendant les semaines qui ont précédé le voyage, on a fait plus attention à nos sous que d’habitude. On a aussi réalisé qu’un projet nécessite parfois quelques à-côtés auxquels on n’avait pas nécessairement pensé à l’origine… le Chum n’ayant jamais voyagé, il n’avait pas de passeport, pas de valise, plus de maillots de bain et pas de sandales. Ça semble banal comme ça, mais ça génère des coûts imprévus, et la marge de manœuvre du Chum, bien que plus large qu’avant, n’était peut-être pas tout à fait assez large pour tout ça…
Finalement, on a trouvé une solution en faisant un petit travail en à côté : mes parents avaient fait soumissionner pour faire repeindre leur sous-sol, et je leur ai offert de prendre le travail avec le Chum pour un coût moindre. On a donc pris les deux fins de semaine suivantes pour faire le travail, et on s’est retrouvés avec un beau magot en poche. (Et ils n’ont pas fait repeindre depuis, je pense donc qu’on avait fait un travail de qualité !)
La situation venait de changer en notre faveur : avec les sous de ce travail, le Chum a pu s’équiper correctement de deux maillots de bain, d’une paire de sandales et d’un shiny new passeport, on a emprunté une valise ! et on a payé le voyage au complet plusieurs semaines avant notre départ. Avec le temps restant, on a cumulé d’autres sommes qui nous auront permis de faire une sortie à l’aquarium en mer et une excursion en ville pour visiter la fabrique de cigares et le sanctuaire de tortues de mer.
Quand on est revenus, les yeux brillants et la tête pleine de souvenirs, le Chum m’a dit qu’il ne pensait jamais être assez riche pour pouvoir se permettre un voyage. Et qu’il voyait maintenant tout l’avantage d’avoir de l’épargne, permettant de faire ce genre de chose. On était à peine quelques mois après avoir commencé sa réorganisation financière et déjà, il voyait quelle différence quelques rajustements avaient permis de faire sur sa situation.
Puisque le voyage s’était bien déroulé et que les choses allaient bien pour nous, on a décidé de se prendre un appart ensemble pour l’été à venir.
À suivre…