On y est presque…
Noël n’est qu’à trois jours et je n’arrive pas à croire que ça a passé aussi vite encore une fois. Chaque année, j’entre dans cette effervescence des Fêtes dès le 1er novembre et je n’en déroge pas jusqu’au 2 janvier.
J’entretiens si fort la magie dans mon coeur que j’espère toujours qu’un miracle va se produire et recoller les morceaux de celui-ci. Parce que oui, chaque année, mon coeur s’effrite un peu plus après Noël.
Parce qu’ils ne sont jamais comme j’en rêve depuis toujours.
Ils ne sont pas comme ceux qu’on voit dans les films, dans les romans.
Ceux qu’on voit dans les magazines, dans les téléromans, sur Instagram.
J’aurais pourtant tort de me plaindre. J’ai un toit sous ma tête, je ne manque de rien, mon chum et mon fils m’aiment, on a la santé… C’est plus que plusieurs personnes, j’en suis parfaitement consciente.
J’ai toujours passé de belles Fêtes en leur compagnie même si nos traditions de Noël sont quasi inexistantes.
Oh, on a bien fait les mauvais coups du lutin pendant quelques années, on regarde inévitablement Maman j’ai raté l’avion pendant les vacances et on se fait des journées pyjamas en plus de trop manger, comme la plupart des gens, mais c’est pas mal tout.
De grandes familles avec qui festoyer, des partys pendant 4-5 jours d’affilés, des bas de Noël bien garnis, des vacances passées dans un chalet ou encore des nuits blanches à trinquer et jouer à des jeux, on ne connait pas ça.
Nos familles éclatées et dysfonctionnelles y sont pour beaucoup, mais je pense que c’est aussi tout simplement parce que la vie qui en a décidé ainsi.
J’ai peut-être trop longtemps idéalisé Noël. Il est peut-être venu le moment que je réalise que même si je suis probablement la fille qui aime le plus cette fête au monde, à force d’avoir trop d’attentes on ne peut qu’être déçu.
Chaque année je verse quelques larmes pendant le temps des Fêtes pour 1000 raisons.
Des larmes de nostalgie en regardant des photos des réveillons passés ou en réalisant que je n’ai plus de bébé à cajoler et emmener voir le Père Noël.
Des larmes de colère parce que mon chum et moi on a toujours une chicane quelconque pendant cette période (chaque année depuis 17 ans, on se pogne pour X raisons pendant les Fêtes, c’est notre Karma!)
Des larmes émotives parce que je réalise que les deux être humains qui partagent ma vie sont si extraordinaires et que je suis chanceuse de les avoir.
Des larmes de fatigue parce que j’arrive toujours à la fin d’année en étant au bout du rouleau.
Des larmes de joie parce que je suis contente d’être enfin dans mon cocon avec les gens que j’aime et que je peux me permettre d’être 100% moi-même, sans artifices.
Mais je te rassure, je ne passe pas mon temps des Fêtes à pleurer. Je le passe aussi à manger, à lire, à dormir, à jouer dehors, à me coller sur ceux que j’aime.
À juste vivre ces doux moments malgré tout.
Et attendre que l’année se termine pour ranger le sapin jusqu’à l’année prochaine.