Peut-être que je suis vraiment différente des autres ou tout simplement anormale mais je n’ai jamais voulu vivre que pour travailler. Je ne veux pas être de ces personnes qui ne passent jamais de temps avec leurs enfants par manque de temps.
Je n’ai jamais même trouvé ma place dans un domaine.
Mais je continuais de travailler, collectionnant les petits emplois que personne ne veut vraiment. Je ne suis pas une personne lâche au contraire. Mais je m’étais promis une chose.
Une chose qui aujourd’hui est très rare.
Je m’étais promis d’être une maman à la maison avec mon enfant. Une maman qui évolue chaque jour avec son enfant et qui est présente pas à pas et à chaque étape.
Je n’ai rien contre les garderies, mais je veux tout simplement être là. C’est un choix, une valeur encrée en moi.
À une certaine époque, on te faisait les gros yeux quand tu n’étais pas femme au foyer et aujourd’hui c’est tout le contraire. On me répond « je ne serais pas capable de rester à la maison avec mes enfants ». Mais comment y arriver? Le coût de la vie me dépasse totalement. Je me sens déchirée entre mon cœur et la vie.
Est-ce vraiment ça la vie d’aujourd’hui?
C’est rendu normal de laisser ton enfant être éduqué par quelqu’un d’autre? C’est comme un cercle vicieux qui ne s’arrête jamais. Tu envoies ton enfant à la garderie pour travailler, tu travailles pour payer la garderie et ça ne finit plus.
Mais je ne veux pas de cette vie.
Je veux pouvoir arriver le soir et pouvoir raconter à mon conjoint que notre fille a appris un nouveau mot aujourd’hui. Je veux pouvoir dire qu’elle est tombée et qu’elle a pleuré. Qu’elle a lancé ses céréales au chat et qu’elle a bien ri.
Est-ce trop demander? Suis-je égoïste de vouloir être présente dans ses bons et ses moins bons moments?
Je sais que certaines mères me répondraient « ta fille s’habituera sans toi même si ça sera difficile au début » mais je ne veux pas qu’elle s’habitue. Alors aujourd’hui, c’est ça notre réalité? Nous ne vivons que pour travailler, pour avoir de l’argent pour vivre. Et nos enfants dans tout ça?
Suis-je donc la seule à me dire que nos priorités ne sont clairement pas les bonnes? Je me battrai jusqu’au bout pour respecter ma promesse et être là pour elle.
Je suis prête à tout sacrifier.