Certaines choses, certains endroits arrivent à nous toucher dès le premier regard. On les contemple avec ravissement et on sait tout de suite qu’on sera conquis. C’est ce que j’ai vécu lorsque ma voiture est descendue l’allée jusqu’au stationnement de la Maison de Soma, située à Mont-Tremblant. Un seul coup d’oeil aux lieux enchanteurs et je savais que la magie allait opérer. Grande amatrice de nature et de lieux champêtres, dès que mes yeux ont balayé les environs, je suis tombée sous le charme de ces 600 acres de terrain qui comptent une ferme maraîchère, une boutique et une table fermière, le tout sublimé par la superbe nature caractéristique des Laurentides.
Crédit photo : Jennifer Martin
Nichée au cœur d’un cadre paradisiaque, la ferme offre une expérience tout à fait unique à travers sa buvette champêtre, invitant à savourer des pique-niques d’exception. Ces moments privilégiés sont méticuleusement élaborés à partir des récoltes de la ferme et des trésors environnants.
Dès les premiers mots échangés avec Didier et Édith, les propriétaires et fondateurs de la Maison de Soma, j’ai été happée par leur passion et leur mission. Ils sont profondément investis dans la promotion de l’agriculture locale, de l’autosuffisance alimentaire et la cuisine de saison. Leur engagement se manifeste également dans la mise en avant d’un modèle agroalimentaire durable en parfaite osmose avec l’environnement environnant. Il suffit de les entendre jaser des aliments qu’ils font pousser, de leurs inspirations quotidiennes et de leur vision à long terme pour comprendre à quel point ce projet leur tient à coeur.
Sur les lieux, une diversité impressionnante s’étale : des champs verdoyants aux serres foisonnantes, abritant pas moins de 60 variétés de légumes et 125 cultures d’une richesse exceptionnelle. On y croise une dizaine de ruches bourdonnantes, 500 jeunes pommiers prometteurs, ainsi que des poules pondeuses et des poulets élevés au grain. Un laboratoire dédié aux expérimentations culinaires, une buvette conviviale et une boutique complètent ce tableau. De plus, pour cette année à venir, l’ajout de 6000 arbustes de petits fruits tels que la camerise, le sureau, le cassis et la gadelle, annonce la création d’un cidre savoureux et le lancement d’une table fermière prometteuse.
À la Maison de Soma, le temps est maître. On prend le temps de laisser murir les aliments, on privilégie une cuisson lente et on espère que pendant le moment passé sur place, le temps soit suspendu. De plus, le privilège réside dans une approche axée sur l’exploration gourmande plutôt que sur la contrainte de livraisons hebdomadaires. Cette perspective leur offre la liberté totale d’exprimer leur créativité culinaire sans entraves. C’est d’ailleurs avec l’eau à la bouche que j’écoutais Didier et Édith faire l’éloge de leur menu, qui change pratiquement toutes les deux semaines. Une personne habituée de commander toujours la même chose verra ses habitudes chamboulées à la Maison de Soma puisqu’elle n’y retrouvera jamais le même menu, à moins d’y aller à interval régulier.
Ce qui m’a surtout frappé lors de ma visite, c’est la beauté des lieux. De la magnifique salle à manger (l’une des plus belles que j’ai jamais vues!), aux champs parfaitement aménagés au coeur des fleurs sauvages et de la vue imprenable sur les montagnes, il règne une ambiance bucolique et apaisante comme nulle part ailleurs. J’aurais pu passer des heures à m’y promener, en prenant parfois la pause sous les parasols, bien installée dans les chaises Adirondak.
Mon repas était des plus exceptionnels et ce fut la fête du côté de mes papilles gustatives. J’ai pu me régaler d’un effiloché d’épaule de Bœuf au beurre noisette avec crème réduite et chou à l’ail noir. Une soupe de tomate et poivron, mousse de lait au basilic thaï et capucine dans laquelle j’ai trempé une délicieuse focaccia maison et son beurre riche de tomates et d’oignons verts. J’ai pu goûter à du caviar d’aubergine, avec légumes marinés dans un plat qui met à l’honneur le meilleur de leurs récoltes matinales et du chorizo cuit directement sur la braise. Et j’ai terminé avec une petite touche sucrée en dévorant leur gâteau à la betterave, sirop de fraise et de betterave, agrémenté d’une chantilly à la matricaire. Je regarde les photos des plats et j’ai encore en tête le souvenir précis de chaque bouchée. Un vrai délice!
Crédit photos : Jennifer Martin
Si vous venez en groupe, beau temps, mauvais temps, la salle à manger offre une vue parfaite sur la nature. Si vous préférez vous installer à l’extérieur, le côté Ruisseau, une table située en retrait des autres tables, située près du bâtiment principal, offre une expérience alliant tranquillité et bruits typiques de la nature. Les lieux peuvent aussi être réservés pour y tenir un événement, que ce soit fête d’enfants ou de famille et bientôt, les amoureux qui voudront s’unir pour la vie, auront la possibilité d’échanger leurs voeux dans ce cadre enchanteur.
Dès l’automne, la table gastronomique comprenant 2 services viendra compléter l’offre et promet aux visiteurs un moment culinaire des plus relevés! Parce que oui, la Maison de Soma est ouverte à l’année et deviendra vite un incontournable de la région des Laurentides.
Personnellement, j’ai eu un coup de coeur autant pour les entrepreneurs derrière le projet, qui m’ont accueilli comme on reçoit une amie, que pour la beauté des lieux qui ont volé mon coeur dès le premier regard. J’espère beaucoup avoir la chance d’y retourner éventuellement, question de faire découvrir l’endroit à ma famille et mes amis.
La Maison de Soma est ouverte de 11h00 à 15h00 du mercredi au dimanche jusqu’au 31 août 2023 et du jeudi au dimanche jusqu’au 31 octobre 2023. Les réservations seront priorisées, je vous suggère donc de faire la vôtre en cliquant ICI.
Merci à Didier et Édith pour l’accueil chaleureux et une expérience culinaire que je ne suis pas prête d’oublier.
À mettre sur votre liste d’endroits à visiter si vous êtes de passage dans le coin du Mont-Tremblant. Pour tout savoir sur la Maison de Soma, c’est ICI.