Le noir. Le blanc. C’est souvent les deux seules options. Pour ma part, la zone grise est importante. Ce n’est pas toujours tout noir ou tout blanc dans la vie. Dans ma vie. Lorsqu’une situation survient ou une discussion, je ne peux trancher impulsivement. Je dois évaluer les deux côtés des choses et souvent finir par prendre le milieu.
La zone grise n’est pas nécessairement signe de « Je n’ai pas d’opinion, je ne veux pas me mouiller ou bien je ne sais pas de quoi je parle! » Non. Ce n’est pas comme ça que je suis. J’ai besoin de ma zone grise, de réfléchir et de creuser plus loin que la surface. Bon. Je pourrais donner plusieurs exemples, mais je n’ai pas envie de créer de débats dans ce texte qui se veut une confidence intime sur ma manière de voir la vie et tout ce qui s’y déroule!
Ma zone grise c’est ma personnalité. Je ne peux suivre la vague des opinions juste parce que c’est supposé « être ça que tout le monde doit dire et penser ». Il y a selon moi des limites que chaque personne a le droit d’avoir. Pour moi, la liberté intellectuelle est quelque chose d’important, de fondamentale. On a le droit en tant qu’humain de se questionner et quelques fois de ne pas suivre la vague pour des raisons qui sont valables et profondes.
Ce n’est pas parce que c’est écrit noir sur blanc qu’il faut le prendre comme ça. Lire entre les lignes, prendre position selon ses croyances, son vécu, son expérience, c’est aussi quelque chose que je trouve important. Tout n’est pas toujours noir ou blanc. Il faut creuser. S’informer. La surface cache toujours quelque chose. Suivre la vague, toujours. Moi non. Je ne peux simplement prendre position parce que la vague «a raison».
Ma zone grise me permet de me protéger. Rester dans le confort de mes opinions, de mes pensées. J’aime ma zone grise, elle me permet d’élargir mes horizons, de pousser mes réflexions et d’apprendre. Je partage rarement ma zone grise, trop de gens sont noirs ou blancs, on ne s’entend pas.
La zone grise, pour moi, c’est la liberté d’avoir ses propres opinions, d’être différent des autres, d’avoir sa propre personnalité et de réussir à voir plus loin que la surface qu’on voit avant tout le reste. La profondeur intellectuelle et émotionnelle, c’est ça pour moi la zone grise.
Je suis une zone grise et je suis très à l’aise de défendre ce que je suis. Pas toujours haut et fort, mais quand il le faut, je suis à l’aise d’exprimer mes zones grises. Prendre le temps de voir les choses, d’analyser et de respecter qui je suis et ce en quoi je crois.