Après 31 ans de vie commune avec moi-même, je peux affirmer hors de tout doute que je suis une peureuse. Dans tous les sens du terme. En plus, combine mes craintes avec mon stress quotidien, mon anxiété, mes hormones et mon manque de sommeil. Un beau cocktail déprimant. En ce nouveau début d’année, j’ai eu envie de coucher sur papier ce qui m’effraie, mais qui ne me paralyse pas. J’ai cherché ce qui me rend inconfortable, mais je n’ai pas focussé sur mes petites peurs ou sur ce que je n’aime pas (par exemple : mon dégoût pour les serpents, les araignées ou même les oignons). Grosso modo, ça va comme suit :
- Je ne suis pas amateure de sensations fortes ;
- J’ai le vertige ;
- L’imprévu a tendance à me déstabiliser ;
- Je sursaute/crie quand quelqu’un me fait peur intentionnellement ou non, ça fait ressortir mon côté stressé ;
- J’ai tendance à m’inquiéter pour un rien ;
- Je dis souvent non avant de dire oui.
Avoue que tu me lis et que tu te dis « ça doit dont ben être plate sa vie ». Je te l’accorde, sur papier ça peut être désespérant. J’aime mon confort sécurisant. L’organisation est une de mes forces. J’aime savoir à l’avance à quoi je dois m’en tenir. Je le répète souvent à qui veut l’entendre que mes choix de vie ont souvent été faits dans le but de me faciliter l’existence. Je pense par exemple à mes stages d’université qui étaient à côté de chez moi et qui ne m’obligeaient pas à faire une heure ou plus de transport en commun ; ou encore à mon choix d’étude qui n’avait aucun prérequis. Un choix qui misait davantage sur la facilité que sur la passion.
Ce qui est assez ironique puisque, dans ma vie professionnelle, je gère bien toutes ces craintes qui m’habitent. Je leur fais face, sans questionnement. J’ai le contrôle. Je trouve des solutions. Je me dépasse. En 2020, c’est exactement ça que je veux. Me dépasser. J’ai envie de faire tomber les barrières que je me crée. J’ai envie de dire oui plus souvent. J’ai envie de me lancer dans des projets qui m’allument même si ça me fout la chienne. J’ai envie d’essayer de nouvelles expériences, comme la fois où j’ai chanté dans un karaoké avec ma voix pas du tout sur la note devant un groupe de parfaits inconnus. Je rêve d’être payée pour écrire et j’espère trouver le courage de me lancer. J’ai envie de me faire plus confiance. J’ai envie de sortir de ma zone de confort, celle dans laquelle je vis depuis 31 ans. Depuis maintenant cinq ans, je me dépasse comme maman, mais cette année, j’ai besoin de me dépasser en tant que personne. Oh ! Inquiétez-vous pas, je me donne le droit d’avoir peur. Je me donne même le droit de ralentir ou de reculer si c’est trop, ne serait-ce que pour me trouver une stratégie pour mieux me propulser.
Mais en 2020, je sors de ma zone de confort, un pas à la fois !