Les dates

Les dates qui m’obsèdent

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été fascinée par le passé. Beaucoup plus que par le futur.

Je suis une grande nostalgique.

J’aime me remémorer des faits, des histoires, retenir les dates importantes, emmagasiner les souvenirs et tenter de ne jamais les oublier.

C’est une petite manie que j’ai développée avec le temps. Je me rappelle les jours qui m’ont marqué, j’associe les moments importants aux années où ils se sont produits et je suis infaillible pour les retenir.

Avoue qu’à ce stade-ci de ta lecture, tu t’imaginais que le titre laissait sous-entendre un article sur le dating. Désolé de te décevoir, je suis en couple depuis 15 ans pis les dates de ce genre sont du passé depuis longtemps. Je le sais parce que ma dernière date date (haha!) du 1er janvier 2005.

Pour moi, il y a eu l’année de ma naissance, bien sûr, celle de ma rencontre avec mon chum et de la naissance de mon fils, mais aussi l’année où j’ai découvert les Backstreet Boys, celle où j’ai perdu ma virginité, où j’ai gradué du secondaire, où j’ai découvert l’activité physique et changé mon mode de vie et aussi l’année 2016, jusqu’ici la plus belle de ma vie. Qui coïncide d’ailleurs avec l’année de fondation de Folie Urbaine.

À quoi ça me sert de me souvenir de tout ça?

Pas grand-chose, je te l’accorde. Sauf quand vient le temps de me situer dans le temps pour raconter une histoire ou prouver mon point quand quelqu’un m’obstine, entre autres, sur un événement quelconque.

Mais on dirait que ça me fait du bien.

De marquer les journées importantes sur un calendrier ou dans un agenda, de savoir un peu ce qui s’en vient (mais pas trop parce que j’aime les surprises et laisser place à la spontanéité).

Je ne sais pas d’où vient cette obsession de me situer dans le temps. Peut-être que j’ai besoin de repères, de m’accrocher aux choses du passé qui me font du bien parce que le futur incertain m’angoisse.

Je ne saurais dire ce qui me pousse à garder les dates en mémoire, à collectionner les fragments de souvenirs que je compartimente dans des petites cases de mon cerveau et de mon cœur.

Mais je sais que c’est parfois pertinent de garder en tête les chiffres qui ont contribué à mon bonheur, à mes souvenirs, à forger la femme que j’étais, que je suis et que je serai. J’ai envie de me rappeler les moments d’euphorie, les peines et les joies grâce à ces petites cases de calendrier que j’ai rempli d’encre, de dessins ou de petites étoiles pour les identifier.  

À cette date-ci, j’ai envie de me rappeler que j’ai pondu ce texte.

Et j’ai envie de me dire que tu l’as quand même un peu apprécié.

Jennifer Martin
Jeneviève profil

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