Dès que je mets les pieds dans la cité des anges, mon cœur menace de déchirer ma poitrine. Cette destination est ultime, le seul voyage que j’avais placé au sommet de ma bucket list. L’atteinte d’un rêve, ni plus ni moins. Je franchis les portes de l’aéroport telle une conquérante qui vient d’atteindre le sommet de l’Univers. Le souffle court les étoiles dans les yeux, je suis frappée par un sentiment de béatitude. Je serre la main de mon fils et je jette un regard ému vers l’homme de ma vie, le seul à savoir à quel point ce voyage risque de me transformer à tout jamais.
À moi la Californie !
À cet instant, j’ai presque envie d’enfiler un maillot de bain rouge et de courir au ralenti comme dans Baywatch ou de rouler en décapotable au son des Beach Boys. Bonjour les clichés ! Et pourtant, c’est ce que j’ai envie de vivre tout au long de ce voyage. Un périple digne d’un film, hollywoodien, bien sûr. À ce moment précis, je n’entends plus que ces quelques mots tirés de la scène finale de Pretty Woman : « Vous êtes à Hollywood, la cité des rêves. Il y en a qui se réalisent, et d’autres pas. C’est ça, Hollywood ! Allez-y, rêvez ! »
J’ai beau ne jamais y avoir mis les pieds avant, j’ai quand même l’impression d’arriver chez moi. C’est ici que je veux être et pas ailleurs.
Cet endroit représente la parfaite symbiose entre mes souvenirs d’adolescente qui dévoraient les séries télé comme Beverly Hills 90210 et Place Melrose, et l’adulte que je suis devenue et qui rêve de posséder un appartement coloré à Venice Beach ou une maison victorienne sur Steiner Street à San Francisco. La destination parfaite pour une fille qui a peur des ponts, mais qui est prête à affronter le plus enveloppant des brouillards juste pour tomber amoureuse du Golden Gate Bridge, le plus haut pont suspendu au monde.
Je me sens exaltée dès que je récupère nos valises, tout en scrutant à gauche et à droite dans l’espoir d’apercevoir une personnalité du septième art. N’est-ce pas l’aéroport où il y a le plus de probabilités d’y parvenir ? Je suis pratiquement certaine d’avoir vu Jessica Alba sortir des toilettes, et d’avoir aperçu Jennifer Lawrence récupérer une minuscule valise, sa casquette bien enfoncée sur la tête. Mais ça se peut que non aussi. J’ai l’impression qu’à L.A., on peut reconnaître des gens partout.
Dès que l’on récupère notre voiture de location, je laisse le volant à chéri puisque je suis trop énervée. Je ne voudrais pas frapper Jack Nicholson à peine deux coins de rue après notre arrivée. Je trépigne d’impatience. Je n’ai pas une minute à perdre.
Je ne peux m’empêcher de m’extasier sur les hauts palmiers, et les séquoias me fascinent par leur hauteur. Je me promets de passer par Yosemite, le troisième plus grand parc national de la Californie fréquenté par plus de 3,5 millions de touristes chaque année. Bien que chérissant aussi mon cher Québec, ce n’est pas le parc national d’Oka qui peut rivaliser avec Yosemite.
Nous passons devant le Dolby Theatre où a lieu chaque année la cérémonie des Oscars et mon émotion monte d’un cran, si cela est possible. Le mythique Hollywood Boulevard est tel que je me le suis maintes fois imaginé. J’ai déjà hâte d’y revenir pour déambuler sur le Walk of Fame afin que mon fils puisse mettre ses mains à côté de celles de Michael Jackson, son idole de toujours. Et pour que je puisse contempler toutes les autres et me perdre dans mes pensées quelques instants, quelques heures. Juste à l’idée de pouvoir visiter ce célèbre quartier qui abrite maisons de stars et studios de cinéma, et voir ces grandes lettres blanches au sommet de la colline, je me retrouve avec la maturité d’un enfant plus jeune que le mien. Non, mais t’sais, c’est HOLLYWOOD!
N’ayant aucun goût pour le vin, je suis tout de même très emballée de visiter la vallée de Napa, tel qu’exigé par mon chéri dans l’itinéraire de notre voyage. Il veut goûter aux vins californiens ! Pas de problème, je saurai m’intéresser à sa culture et je lui laisserai les dégustations, quitte à reprendre moi-même le volant par la suite. Je suis même prête à y goûter un peu moi aussi, au cas où je serais génétiquement faite pour apprécier exclusivement les vins de la Californie.
Nous désirons visiter Disneyland afin de le comparer avec celui d’Orlando, ça fait évidemment partie de notre liste de choses à visiter. Tout comme les stades californiens abritant les équipes de baseball et de football ainsi que les arénas où jouent les Kings de Los Angeles et les Ducks d’Anaheim.
Et je dois aller à Malibu.
Pas pour faire la scène de Baywatch, juste pour essayer de trouver la maison de Leonardo Dicaprio. Pis si je la trouve, là je vais faire semblant de me noyer en espérant qu’il sera le premier répondant. #butduvoyage #sorrynotsorry
Puisque chaque voyage comporte son lot d’imprévus, nous laisserons place à la spontanéité et nous nous laisserons charmer par les beautés qui ne figurent peut-être pas sur notre itinéraire mais qui ne manqueront pas de s’imposer à nous. La côte du Pacifique a tant à nous offrir, je sais que je n’ai qu’à ouvrir les yeux et me laisser porter par ce vent qui fait voler mes cheveux et respirer l’air salin qui agit sur moi comme un puissant élixir.
Carpe diem. (Un autre cliché !)
Ce texte est mot pour mot ce que l’on retrouvera dans mon carnet de voyage le jour où je pourrai enfin effectuer le voyage de mes rêves.
Le jour où mes pieds, mon cœur et mon âme fouleront le sol californien.
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