En 2017, j’ai été en arrêt de travail durant la moitié de l’année. C’est en mai que mon corps a décidé de me lâcher. Je suis passée à travers d’innombrables épreuves, mais aujourd’hui je vais mieux. La dépression est encore très taboue dans notre société. Comme ma psychiatre m’a déjà dit: les gens ne comprennent pas ce qu’ils ne voient pas. La maladie mentale c’est quelque chose que les gens ne comprennent pas et jugent facilement puisqu’il n’y a pas de blessures physiques visibles, ou du moins, il y en a rarement.
Ça fait un bout de temps que l’idée d’écrire sur mon arrêt de travail, ma dépression et mon diagnostic, me tente. Avec la campagne Bell pour la cause du 31 janvier prochain qui est annoncée à la télévision et à la radio, j’ai trouvé le courage de le faire. J’ai la certitude qu’à force d’en parler, d’avoir des témoignages de faits vécus, un jour on pourra changer la perception erronée des autres. Les maladies mentales, c’est sérieux et ça touche plus de gens que l’on pense. D’après l’institut universitaire en santé mentale de Montréal, la maladie mentale est la 2e cause de décès la plus fréquente dans notre société, c’est-à-dire 20%. Quand on est atteint d’une maladie mentale, on ne peut faire autrement que de s’informer. Pour ma part, j’ai lu énormément sur le sujet et j’ai vraiment appris plusieurs choses, j’ai également été sous le choc.
Voici en rafale quelques informations tirées du site iusmm.ca :
– La maladie mentale et la déficience intellectuelle ne sont pas pareilles;
– 2/3 des personnes atteintes de maladies mentales ne consultent pas à cause des préjugés;
– Près de 50% des absences au travail sont reliées à la maladie mentale;
– Tout le monde peut être atteint d’une maladie mentale;
– Les crimes violents ne sont pas nécessairement commis par des personnes atteintes de maladies mentales;
– Le soutien des proches est essentiel pour une personne souffrant de maladie mentale;
– Les antidépresseurs ne créent pas de dépendance;
– Il y a plus de victimes à cause de la dépression que d’accidents de la route;
– 80% des gens qui se suicident souffraient de dépression.
Quand je lis ce type d’informations, j’ai encore plus de motivation de parler de mon expérience. Oui, beaucoup l’on déjà fait. D’ailleurs, le livre de TPL: Les filles sont-elles folles? m’a énormément aidé à me sentir normal. Parce que quand tu souffres, tu as l’impression d’être loin d’un humain normal.
Donc, je vous présente ma série de textes qui se nommera tout simplement DÉPRESSION et qui racontera mon histoire. J’inclurai aussi des outils qui m’ont beaucoup aidé. Je désire faire ma part, et si je peux aider des gens qui ont comme moi vécus longtemps ce mal de vivre dans le silence, alors je serai la personne la plus heureuse. J’ai également décidé de ne pas trop censurer ce qui m’est arrivé. Je suis consciente que des collègues de travail, des ami.es, de la famille, etc. liront ces textes, mais c’est ma vie et j’en assume l’entièreté. Tout ce qui suit fait partie de moi.
N’oubliez pas que si vous avez besoin d’en parler, il existe des ressources :
Centre de prévention du suicide 1-866-277-3553
Centres de crises : Santé Montréal